Où sont les rebelles authentiques ?, par Patrice C.


Appel aux rebelles.

 
Une situation, aussi lénifiante ne peut retrouver un second souffle que par l'exemple de marginaux aux aguets et en fait toujours à la pointe de la réflexion.

L'Histoire est habitée par des faiseurs de projets et d'espoirs fussent-ils utopiques et illusoires. Je ne parle pas de ceux qui sont en embuscade de la bonne affaire à faire aux détriments des possédants, ni de ceux qui n'ont comme seule ambition que de tirer un profit matériel équivalent et mal acquis à ceux qui déjà régentent le monde et s'en nourrissent égoïstement, les laissés pour compte et tout juste aspirants au dépeçage de la société.

Par rebelles, j'entends ceux, en décalage, qui regardent "ça" d'une certaine hauteur. La juste hauteur d'où l'on peut contempler l'ampleur des dégâts occasionnés par les 10% de propriétaires fonciers qui jouent aux maîtres du monde. Ceux qui s'enorgueillissent d'être les moteurs de la modernité. Ceux qui ne refusent pas d'être considérés comme libéraux, modernes, en phase. En fait, les petits Macron actuels qui prolifèrent, croissent et se multiplient à l'envie, gonflés de l'espoir et de la volonté d'être et surtout de paraître.

Non, je parle de ceux qui, suffisamment connaisseurs de ce qu'est l'être, ne s'imaginent pas seuls dans le monde mais face au monde. Ce monde dont ils ne peuvent faire partie, ce monde étranger fait d'illusions. Ceux qui, de tout temps, nous ont fait parcourir bien du chemin depuis la Renaissance et à travers les Lumières nous ont permis de sortir progressivement de notre condition de loup parmi les loups alors que depuis d'autres nous y renvoient. Qu'ils sont loin les Voltaire et les Rousseau, les Saint-Just et les saints simoniens ! Plus près de nous, les Hugo et les Camus… Nous traversons une steppe sans nom car sans intérêt. Nous l'avons peuplée de fantômes, de farfadets aussi illusoires que le courage qui nous a manqué d'être justes, efficaces et constructifs.

N'osons même pas nous étonner de la désillusion habillée de vapeurs et de brume qui nous dupe. Il ne nous est offert que le spectacle de la désolation de nous-mêmes. Nous avons trop pris pour argent comptant l'illusion d'être utiles et surtout d'avoir raison. Le constat s'impose. Les guides ne sont plus les bons et les espoirs sont en décalage. Un champ de ruines s'offre à nos yeux étonnés, fruit de nos inconséquences.

Qu'on ne réagisse plus à la situation actuelle est bien le signe d'un pourrissement racinaire. La voix du contre-exemple est atone.

Debout les leaders rebelles !


Patrice C.

 

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