Génie littéraire (conseils aux jeunes auteurs)


Tout petit bouchon, jeune intello adorée des médias et stratège avertie.

 
Comment faire un bouquin, puis un suivant et d’autres encore ? On le sait, publier un roman est un parcours du combattant. Transporter le manuscrit du mouroir au libraire est tout un art. Pour ce faire, il est indispensable de durer en se faisant l’alliée des médias qui comptent.

Très simplement, je vais vous donner quelques citations sur et d’un écrivain femme, une « reconnue » comme telle et magnifiée dans les standards télévisés d’Ardisson, Ruquier, Hanouna, Elkabbach et compagnie. Mieux, on lui attribue des spécialités qu’elle ignorait elle-même sur des auteurs et la voilà embarquée à France-Inter, France-Culture pour raconter n’importe quoi. Je tairais son prénom, son patronyme, ses titres parus et anciennes fonctions, ainsi que celui du père de son enfant bien plus célèbre qu’elle. Pour les besoins de la préservation de son anonymat, nous la mentionnerons par la lettre A. comme amour et avidité. Qu’importe ses civilités, nous ne la lirons jamais mais la voyons à intervalle régulier sans comprendre une ligne de son féminisme prétendument libertin, publiant des textes d'un érotisme torride (sic) du point du vue du garçon qui s'affaire sur les filles. Génial !?

A l’origine de toute artiste, de toute starlette, de toute hétaïre un brin rebelle, surgit un élément déclencheur… un choc dans la vie qui implose à l’intérieur d’une riche intimité jusque-là insoupçonnée. A la fac. de Tolbiac, lors d’une fin de licence de philosophie, A. connaît enfin une expérience hors du commun. Elle ne s’en remettra pas. Présente au Festival de Cannes en tant que bénévole d’une association venant en aide aux malades du sida, la vérité de la vie surgit.

Ecoutons, lisons le génie féminin : « On a organisé un défilé XX {une marque de lingerie, ndLSR} pour récolter des fonds. Je logeais au Martinez, je circulais en limousine et gagnais 1000 balles par jour. Je passais mes journées à donner des ordres à ZZ {une haute couturière incontournable, ndLSR}. J’ai eu un flash ».

Pour l’aubaine révélée, elle se débarrasse de son petit copain et abandonne ses études qu’elle n’aimait de toute façon pas : « J’ai fait mes premières soirées là-bas. Je me suis découvert un potentiel. Les gens me parlaient, me regardaient. Je me suis rendue compte qu’il suffisait que je mette une robe pour arriver à mes fins. J’ai découvert l’impact de mon physique ».

Depuis Cannes, A. n’a plus jamais oublié de porter une robe sexy. Puis le clubbing a été son passe-partout, d’après un ancien voisin d’enfance aussi célèbre qu’elle: « On pouvait la rencontrer aussi bien chez Castel que dans une rave à Montreuil, raconte B.. La nuit, elle est très théâtrale et souvent dénudée. Il arrive régulièrement qu’elle finisse les seins à l’air ». Nulle manière de dire du mal de A., petit bouchon si tendre de sincérité, puisqu’elle assume : « mon comportement est en partie stratégique ». Et quoi de mieux que de faire des bouquins pour se faire valoir du nombril ? Elle est pas belle la life ?

Passons sur le bénévolat de la charité évoqué plus haut qui paie bien les nymphettes ; il ne nous étonne pas et achève de confirmer, s’il en était besoin, notre détestation des bonnes causes médiatiques. La méthode de A. est ancienne en littérature pour quasi Miss boum-boum. Jeunes auteurs qui lisez L’Atelier du Serpent rouge, rien de mieux que de la retranscrire encore une fois pour entraîner une crise de surproduction livresque salvatrice… vous saurez comment percer dans le grand show du livre.

LSR

Sources des citations : Libération et Les Inrockuptibles. Merci à eux.

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