Les curés de profession & les syndicalistes comme répétiteurs des dogmes



Dialogue patricien du 13 novembre sur les curés qui ont oublié le message de Jésus, ou la recherche du jeu des formes en un sens rabougri entre professionnels de la religion et curés du syndicalisme...



— Bonjour mon ami, dis-moi, as-tu remarqué avec quelle agressivité la France des catholiques tente de rester la dernière gardienne du temple de la foi dans l’Europe d’aujourd’hui ? Ce qui n’est pas sans rappeler des époques féroces de persuasion « encouragée ». Je ne reviendrai pas sur les spectacles affligeants que toute cette fratrie communautariste a pu donner d’elle-même sur l’art. Leur cheval de bataille aujourd’hui est celui de la liberté sexuelle.

—    ­— ….

—    — Eh oui, l’ami. Nous sommes en France aujourd’hui, et après l’Espagne de feue Isabelle la Catholique, le dernier rempart d’une croisade qui se veut morale. Bien sûr, tous ces curés, évêques et tutti quanti sont bien placés pour parler de liberté sexuelle, eux qui l’ont bien connu dans les couvents et séminaires, jusqu’à vouloir ignorer la pédophilie galopante de leurs frères dans la société. Mais, un désaveu ne dérange pas ce concile d’évêques qui prône l’intégrisme et l’obscurantisme sous toutes ses formes. A une époque qu’ils ont tous connu, l’emmanchage n’était que véniel…

—    — Mais, l’époque, la modernité, le progrès ?

—    — Justement l’ami, tout cela n’a d’autre intérêt que sonnant et trébuchant. Au-delà : malheur, blasphème et excommunication ! Bien sûr, on n’arrête pas le progrès… et le devenir de nos chères têtes blondes y est associé. Horreur et chrysanthèmes pour les hypocrites. Veux-tu que je te dise ?

—   —  …

—  —   Il y aura bientôt dans les églises plus de libertins et libertines que d’hypocrites patentés mais bénis !


Patrice, le 13 novembre 2012.


Patrice, j'ai bien vu, bien lu ton nouveau dialogue.

Un peu bousculé par mes lectures, et surtout par des notes à prendre dans des livres poussiéreux que jamais personne n'emprunte à part moi en bibliothèque, surprise !, Papa Hollande m'a bien fait rire dans sa soporifique conférence à la presse éblouie sous les ors. Au moins, on peut lui reconnaître un peu de clairvoyance, ce bon apôtre Hollande ne cache pas douze mois terribles pour les licenciements. Ce sera sa seule breloque d'argent sur six mois de randonnée en terre France, sorti de Tulle & Paris XVème.

La Grèce, le Portugal, l'Espagne (ulcération complète, droite et gauche dans la rue), l'Italie ont fait des démonstrations de force. Chez nous, le peuple est si bellement doté qu'il ronronne, ronchonne. Tiens, tiens... Les syndicats ont tellement "oeuvré" (CGT, CFDT, UNSA en tête des gondoles des freaks show) pour Hollande qu'ils rechignent à rassembler grammaticalement des mots d'ordre clairs. Ca devrait bouger quand même sous peu. L'insurrection française sera plus saignante, évidemment, l'histoire nous a montré son apathie précédant sa révolte haineuse en tous sens, vu le nombre de clubs de tir et de licenciés, sans parler du marché parallèle.

Ce ne sera pas comme en Espagne où tout saute : services publics, santé, éducation... Pire, on feint de voir dans nos journaux aux ordres que l'austérite en Grèce (3ème plan, tout de même !) a l'effet inverse de ce qui était recherché : le pays s'enfonce dans la dette exterieure.

Ici, par chez nous où le fromage fleure bon la "droite forte" bien en veine dans les tripes de nos mécontemporains, beaucoup se planquent. Le boulot au noir permet de payer les traites de la bagnole et du pavillon, et on fait comme si tout allait tenir bon toujours. En fermant les yeux devant la télévision druckérisée. L'individualisme pousse à l'extrême aux dépens de l'individu libre, émancipé & créatif.

Allez, P., j'arrête là les gros mots. Je suis en accord complet avec toi. J'ajoute les curés syndicaux. Toujours, ils veillent au grain. Aussi bien que les conscrits de la religion affirmée dans le costume débraillé. Nos rabbins, pasteurs et imams sont les zéles serviteurs de l'ordre social & la paix civile, cornaqués qu'ils sont par leurs ministres de tutelle : à l'intérieur & la petite poudre blanche qu'ils prennent en ostie.

Comme quoi nos élus républicains ne sont pas si idiots que cela : ils rusent et dépensent là où il le faut pour acheter les bonnes gens. Et pendant ce temps, nos curetons syndiqués professionnels violent les consciences & leurs pauvres motions de Congrès utilement rédigées-votées pour le cotisant de base en couchant dans le mandat permanent & la reconnaissance sociale de leurs heures de délégation.

Osons, le syndicalisme, ce sont les travailleurs... pas les permanents à tous les échelons, dociles perpétuateurs du statu quo social & économique. Un peu comme nos catholiques du manche, ils astiquent la virgule de quelques rivalités claniques en leur sein. Sein, sein de confédération couchée aux pieds des prébendes patronales qui les financent discrètement. Et parfois ouvertement : confer le comité de réflexion sur les retraites et j'en passe.

Sur ce, mon bus arrive à destination. J'ai trouvé auprès de Diane des verbes de Pierre Dac (...), lui un résistant à Londres.

O., le 14 novembre 2012.

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