La pauvreté : ça sent l'anarchie ! (dialogue patricien)

La pauvreté : ça sent l'anarchie !




Comique 2012.

Mon bon ami, la pauvreté existe ! Si, si ! Elle devient d'ailleurs tellement prégnante et incontournable qu'on se précipite (toutes choses étant politiquement relative...) à son chevet. Que n'y avait-on pensé plus tôt ? Il va falloir se justifier, se faire pardonner, faire "quelque chose"... Vaste programme ! Trop vaste d'ailleurs pour parvenir à être efficace. Et puis, pensez-donc, vis-à-vis de l'Europe, dans le contexte actuel, de quoi aurions-nous l'air ? Et puis et surtout, il faut allez en Norvège pour recevoir notre part de Nobel de la Paix ! Elle va être belle la médaille, débitée en 27 morceaux... et le million d'euros (si je ne me trompe pas), on va le bouffer ce soir dans une java ou on attend un peu ?

"Ainsi donc, très cher, vous avez, vous aussi, des pauvres ? — eh oui, il y a en plein l'Europe d'ailleurs... — ah, que faire, que faire ?..." Genre de dialogue policé, à vomir !


La rue parle...

Bien sûr, il fut un temps pas si lointain (la distance n'est que relative, surtout quand ça va bien pour certains) où les salariés avaient un salaire de misère garanti : le Smig ! Salaire minimun interprofessionnel garanti. C'est "garanti" qui est délicieux pour qualifier la misère a minima, juste avant la mort sociale. Aujourd'hui devenu Salaire interprofessionnel de croissance, Smic, on a belle mine avec une croissance sous la ligne de flottaison...

Manifestations à Montréal, mars 2009.
Alors la misère passe d'une classe indéfinie à une classe invisible. Evidemment, avec des millions de chômeurs, des millions de mal logés, des centaines de milliers qui dorment dans la rue, le constat s'impose : tous plus pauvres les uns que les autres. Dur ! La claque dans la gueule sera-t-elle assez forte pour qu'"on" prenne les bonnes décisions, à savoir : plus de travail sous payé, plus de CDD, plus de temps partiel. Ou alors payé au SmiG ! et tant pis pour les patrons qui n'auront peut-être pas assez de travail à fournir à leurs salariés, qu'ils les paient au tarif ou qu'ils se démerdent pour leur donner du travail en conséquence, sinon, ce serait pain béni... travailler moins pour gagner plus... ça peut exister !

Et les actuels smicards, renvoyés au niveau du minimum, avec les autres ! Et alors ? Que ceux qui travaillent 35 heures au SmiG soient égaux avec ceux qui sont au SmiG alors qu'ils ne travaillent que la moitié du temps, ce n'est qu'une question de création de travail, de dynamique dans les entreprises.

"Patron, t'as pas plus de travail à me donner ? Mais qu'es-ce que tu fous ? Tu me paies et je reste à la maison ? OK !" et les autres, les 35 heures : "Payés la même chose que les autres qui en font la moitié ? — Eh ouais ! Alors demande une rallonge mon pote !" Ou alors, plus de différence, l'égalité dans le traitement et dans le travail. Faudrait penser à organiser ce pays de façon à ce que le boulot soit également réparti pour le même salaire... Ca sent l'égalité généralisée, presque l'anarchie... Allez, on nationalise le travail ! Une différence entre les nantis et ceux qui n'ont que leur bras pour vivre existera toujours, mais mieux pour les seconds. C'est Noël, j'te dis !

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Patrice, le 10 décembre 2012.


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