Tour de France & guerres Puniques

La ferveur du Tour de France que nous lisons quelquefois, surtout en juillet dans une presse abandonnée, se décèle dans les écrits de Blondin, plus que dans Mythologies de Barthes, essai de sémiologie construit pour plaire. Unique dessein de peu.
 
Quand Barthes « analyse » (le dire vite) le Tour, il maintient l’allégorie des guerres Puniques (comme tout le monde), s’esbaudit autour de la foule populaire massée le long des routes. Le besoin de renouveler avec les guerres et la mythologie antiques tient du vœu pieu, de l’exagération à propos du Tour cycliste.
 
Certes, des coureurs enragent, s’affrontent dans des coups de reins, dans des virages, des ascensions et des descentes, contre le chronomètre, mais l’on observe qu’avec le rugby, seul le cyclisme parmi tous les sports bénéficie de cette perspective. Cela tient du mystère de la fascination générale pour la dramatisation.
 
J’ai pour ma part, comme tout le monde, quelques images précises du Tour, y compris en l’ayant suivi l’an dernier, mais me sens intrigué par toute cette superficialité, cette recherche coûte que coûte de fixer le piolet dans la glace de l’histoire, de sceller un destin surhumain, de dresser des statues immortelles pour si peu. Sinon dans le marasme du spectacle généralisé.
 
Pour le coup, Nietzsche a une fois de plus raison dans la quête de surhumanité de l’homme, voulue dans la puissance, ce qui semble être une caractéristique profonde, innée de l’homme.
 
L'âne réclame le mémorial.
 
O.
 
 

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