Souvernirs en 7 points du 19 mars 2004 : salon du livre

Petites impressions succinctes du salon des versaillais, 2004 - message retrouvé.

I.
Cohue insoutenable, drôle de vision de voir autant de gens importants, sérieux et essentiels retenus dans la nasse de la masse, se touchant, se frôlant, se poussant pour entrer dans l'antre des dieux du papier.

II.
Festival d'hétaïres toutes apprêtées pour un bal, une danse, un tourniquet branlant sur la pointe des plumes. Formidables tenues vestimentaires, les costumes Mao de la femme en route pour le salon, rien de moins excitant qu'une blouse blanche en un hôpital, un bleu de chauffe en usine, une cape dans un film de mousquetaires. La tenue la plus adéquate, cette année, est la jupe courte et la botte haute. Si la jupe courte est fendue sur le haut laissant flirter un dim up de bas, le nectar devient plus enivrant. Le caudataire est lui porteur d'une cravate originale ou d'un cigare mâchouillé. Il aime les vêtements sombres ou gris. Il a une gueule de déterré, vilain et sec comme un bon métèque des lettres.

III.
Avec assurance, je peux affirmer que sur le stand de France-culture, la nourriture était exquise, fine, mentholée et le cake au chocolat bien meilleur que toutes les gâteries buccales offertes à la presse.

IV.
La branlante du porc... Je l'ai vue : un homme de taille respectable, le costume gris clair, la démarche chaloupée et directoriale complètement bourré s'accrochant aux murs.

V.
Le stand du journal Topo était le plus coloré et le plus... vide de sens et de buveurs et de mangeurs puisqu'il n'y avait que des cacahouètes (non salées pour les économies !). Le fluo tient sans doute lieu de ligne conductrice, un jaune vif, de l'orange encore plus vif. L'entreprise stabilo boss est-elle partie prenante du concept people de ce topos-là ?

VI.
Je me suis bien amusé. Seb aussi. Lionel alias le Doge aussi. Nous avons croisé plein de gens, serré des mains, baisé des joues femelles et bombé nos torses pour franchir les apéritifs des couloirs restreints.

VII.
Nous sommes les voyageurs à l'impériale : bientôt le braquage le plus surprenant de l'histoire de la pizza cévenole.

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