Violence au jour le jour


La violence de la situation est l’apathie généralisée, l’atonie des espérances folles de la politique. Y compris la politique analytique. Les soubresauts du monde deviennent imparables. L’insignifiance culmine alors que des repères économiques continuent de percer le danger de la période historique dans laquelle nous nous situons. Les orages ont détruit plusieurs localités sur toute une ligne géographique de Nice à Charleville. On nous révèle que, de plus en plus, les étés seront des mélanges de chaleurs extrêmes, d’orages et vents violents. Les côtes s’embrasent quelquefois. Plus fréquemment qu’autrefois, à vrai dire. Camper dans certains lieux relève du risque désormais. La grive est prudente, le vacancier brave les interdits pour son petit bonheur fugace en barres. Nous vivons dans la splendeur de l’immatérialité et de la déduction faite de nos véritables inscriptions dans la réconciliation possible de l’être. Qui n’a jamais secoué sa torpeur de se voir vieillir, même à vingt ans, sans s’interroger sur les conditions de notre propre illusion, de notre propre existence. Beaucoup, tant mieux pour eux, ont des buts essentiels : fonder une famille, bosser et gagner de l’argent, se payer une résidence, puis une seconde, accoucher, léguer, voter pour son candidat favori, soutenir son équipe de foot préférée tous les quatre ans, etc. La propension à s’interroger est fondamentale, certes, mais au final pas si simple à vivre. Les relents d’introspection touchent plus de monde qu’on ne le croit. Nous autres, à la morgue intellectuelle entêtée, nous ne nous privons pas de ciller dans nos regards portés sur quelques catégories sociologiques maladroitement ficelées. Nous partageons une sorte de prescience subjective sur ce qui est, sur ce que nous croyons de nos représentations des formes et nos propres croyances. Nous sommes à la fois en manque de désinvolture et de sagesse simple à la Simmel : fonder, créer tout en écrivant clair.
 
LSR.
 
 

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