Diplomatie, par Patrice C.


Voyage, voyage...


Le voyage de Hollande en Israël se présente sous l'aspect des conventions diplomatiques anesthésiantes.

"Déjà qu'ils m'ont fait du chantage pour que je parle au parlement et pas à l'université, vous ne voudriez pas que j'aille ma balader en ville, comme Chirac !"

On se demande d'ailleurs ce que Hollande peut aller faire en Israël. Parler du problème de l'uranium enrichi de l'Iran ? Pourquoi ne pas aller à Téhéran ? La rencontre de septembre, à New York, entre Rohani et Hollande a servi à quoi ? Sauf à se transformer en pèlerin de la paix au Moyen Orient et convaincre les Israéliens de se tenir à carreau avec leur crainte de guerre et de mettre sous le boisseau leur sempiternelle angoisse de leur destruction par Téhéran dont on sait qu’elle n’est plus programmée au risque sinon d’être eux-mêmes le catalyseur de la catastrophe.

Se rendre en Israël cinq ans après Sarkozy, cela relève de la visite de courtoisie. Parler des problèmes importants concernant la sécurité de la zone ne nécessite pas un déplacement, surtout de la part de celui qui se pose comme un médiateur dans un problème qui ne le concerne pas directement.

Profiter du voyage pour se rendre en Palestine, c'est courtois et économe. Les deux visites n'étant a priori pas liées. Alors, quel sera le sujet de la rencontre avec Mahmoud Abbas ? On peut espérer qu'il s'agira de l'occupation illégale des territoires palestiniens soustraits par la force par les autorités israéliennes, de leur refus d'un retour légitime au pays des exilés palestiniens et de la confiscation de territoires au-delà des frontières de 1967.

Finalement, tout cela est fumée et brouillard, sauf à faire de la représentation commerciale.

Patrice C.

 

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