Front, l'espoir du jeu tête-bêche en politique, par Patrice C.

De national en renouveau

La présence et l'émergence tolérée, voire encouragée par le système politique de redistribution et d'équilibre des pouvoirs, du Front national, n'est-elle pas due en fait à la recherche et au besoin de renouveau de la classe politique ? Ce qu'il faut bien appeler un épiphénomène politique n'est-il que le résultat d'une attente qui se fait trop désirer et qui ne débouche même plus sur des espoirs, ou l'aboutissement de la conservation d'un équilibre politique qui ne renie pas la nécessité de son contraire ?

De Front national, celui-ci ne correspondrait-il pas plutôt à l'émergence d'un Front nouveau ? Le sempiternel front unique cher à Lénine et à ses disciples s'est effondré dans les cendres de son projet toujours avorté et le pseudo front républicain n'a visiblement ni trompé et abusé ni satisfait personne. Il ne fut guère que l'objet d'un marché de dupes et masques en carton pâte pour amuser la foule. Résultat, la foule en question a refusé de tourner bourrique et laisser ses promoteurs à leurs turpitudes.

La course à l'échalote qu'est devenue la pratique politique, ou de Monopoly de la dite activité pratiquée avec le peu de sérieux et l'absence totale de visibilité et de résultats qu'on connaît, n'encourage-t-elle pas -avouée ou dissimulée- l'existence de cette éternelle triangulaire, activité réservée à des pervers qui n'oseront pas aller jusqu'à l'échangisme ?

"Ça fait peur !" La belle affaire ! Est-il encore temps d'avoir peur ? Est-il encore temps de se poser des questions ? Ne se fout-on pas de la gueule du monde ? La politique est devenue un jeu trouble dans lequel il faut aller jusqu'à des extrémités inavouables. Le jeu de dominos est ainsi fait qu'il faut toujours trouver un complément à sa propre mise. Le jeu de tête-bêche est vieux comme la politique. Il nécessite les passes les plus audacieuses et inattendues de la part de matadors retors. On met dans sa vitrine ses jeux, pas ses enjeux ni ses défaites. On avance masqué. Enchères hypocrites.

Et vous voudriez, dites-vous, que cela change ?

De quoi ?

Pas de jeu, il est vieux comme le monde.

De partenaires ? Chiche ! Sûrement pas ! Ils vont me traiter de petit-fils de Pétain ou de Doriot, la justification de ceci nécessite cela. Pratiquant du jeu de dupes, il faut avoir le courage de son engagement sur le tapis vert du hasard. Il n'est pas besoin de discréditer par avance les mises de son adversaire, on les connaît. Il faut donc reconnaître ou son incapacité à contrer ou se démettre.

Fuir devant l'adversaire ? Non, bien sûr ! Alors continuer le jeu. Bien qu'en état d'infériorité populaire, sauver les meubles et tenir. En somme, faire durer. Pas de solution, pas d'avenir de changement ou d'amélioration. La balle au centre, on admet l'égalité des partis et on continue sans espoir de changement ou même d'amélioration.

Belle éthique ! Courage, fuyons !

Le "combat" est stérile depuis assez longtemps. C'est de l'anthropomorphisme ! Les chiens ne font pas des chats disait mon grand-père. Alors vous pensez, démonter tout le bazar… et reconstruire !

 
Patrice C.

 

 

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