Prostitution (vers un Code du travail ad hoc ?), par Patrice C.

Du travail pour les putes.

Faut-il aller jusqu'à accorder crédit aux personnels politiques, tous bords confondus, lorsqu'ils prétendent défendre les intérêts des femmes prostituées ?

Peut-on encore les croire sur leur bonne mine ? Peut-on considérer qu'ils aient une raison valable de s'exprimer, aussi subitement, sur une sujet qu'ils savent sans réelle solution ? Les exemples cités (Suède ou Allemagne) sont-ils soudainement devenus le nouvel eldorado de leur souci ? Cette nouvelle "guerre" moralisatrice n'a-t-elle que le souci bienveillant de dire le bien tel que nouvellement défini pour se donner bonne conscience ? Depuis quand les politiques se mêlent-ils de morale ? Leur moralisation n'est que le nom qui sert de couverture à une nouvelle répression.

Je n'ai pas encore entendu parler de protection physique, le contraire étant juste supposé aux fins d'accréditer une mission qui relevait jusqu'à maintenant aux tenants de la morale chrétienne. Il est vrai que Charles de Courson défendant - selon lui - les prostituées contre toute mainmise, c'est un peu "téléphoné"… Il peut être rassuré dans sa mission quasiment divinisée, les communistes et autres tenants de l'orthodoxie marxiste sont avec lui au prétexte qu'il faut (peut-être) organiser le travail des prostituées et édicter un Code du travail ad hoc pour mieux pouvoir exercer ses talents de défenseurs du peuple dans une nouvelle bataille, les autres étant déjà perdues. On défend l'os que l'on peut !
dessin : Wallace Wood -
politique préoccupé par les bonnes mœurs

On va jusqu'à nous annoncer des crédits pour installer cette nouvelle loi, alors que les caisses sont vides. Sauf à ce qu'il s'agisse juste d'un geste plus signifié que signifiant.

Les textes régissant la prostitution et ses abus existent. Il suffit donc de les appliquer. Il est vrai que partir en guerre contre les mafias de l'Est ou de Chine représente une autre paire de manches que de coincer des hommes, le sexe à la main, en bois de Boulogne. Toute cette hystérie médiatisée et politiquement téléguidée n'a par ailleurs pas le souci, semble-t-il, du renvoi des prostituées dans la clandestinité organisée par des organisations disposant de moyens leur permettant de mettre à disposition des studios ou de faire du ramassage et d'organiser de l'abattage massif en dehors de toute sécurité publique, voire de maisons closes clandestines.

Qu'on laisse donc "ces dames" exercer leurs talents et que l'on cesse de nous les briser (!) avec les bonnes intentions nouvellement arrivées sur le "marché" des actions politiques qui se veulent revalorisantes pour leurs promoteurs.
 
Patrice C.
 
 

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