Blues politique, par Patrice C.

Lamento


Au "bashing" de Hollande mené par la droite qui s'est trouvée une poire (c'est le cas de le dire !) pour faire oublier ses turpitudes et sa partie de colin-maillard avec le FN, répond une douce musique de soutien au locataire de plus en plus provisoire de l'Elysée.

Une partie de la presse a trouvé le moyen d'exister en faisant du président de la République un gars, dans le fond et tout bien considéré, pas si mauvais que cela. En somme, il aurait les défauts de ses qualités. Rien de moins. Et puis et surtout, on l'aurait échappé belle. C'eût pu être pire… L'auto-moralisation de la presse est proverbiale.

Alors que les Bretons, manipulés ou pas, sont sur le point de faire sauter le gouvernement, ce "brave gars" de Hollande s'absente une fois de plus du réel pouvoir qui est normalement celui d'un chef et surtout d'Etat. Craignant certainement un nouvel épisode ridicule, maintenant il délègue ! Il laisse faire Ayrault, qui ne trouve rien de plus républicain que de s'exprimer à l'étranger sur la situation interne de la France à un auditoire qui n'attend que cela pour trouver des verges et fouetter. Une quasi invitation à venir voir de près l'état de la situation. On blanchit Hollande qui a de l'humour, qui a ceci et cela. Mais rien d'un chef d'Etat ! Alors, ça va sauter ? Va-t-il se décider à changer de Premier ministre. Ça "buzze" ! On vit une pièce de théâtre. Côté jardin, le spectacle, habituel pense-t-on, d'une République ; côté cour une débandade de plans sociaux, de gens laissés sur le tapis, des milliers (!), excusez du peu, de travailleurs mis à la rue. Mille personnes non reclassées chez Citraën-Aulnay. Reprise générale des licenciements, comme il y a deux ans. C'est comme les impôts : promis, juré, il n'y en aura plus ! Pourtant la "fête", le festival continue. On joue la sémantique, on tergiverse, mais on impose. Les patrons auraient même leur lit de camp à Bercy. Ce bon (lui aussi) M. Moscovici ! En un mot : on se fout du monde !

Il ne manque plus qu'un ou deux scandales façon 1934 et on fait exploser la marmite. D'ailleurs, il a du jeu dans le manche jusques et y compris rue de Solférino où ça sent vachement la poudre pour le SG. Va bien falloir que ça craque quelque part. Ne serait-ce que pour amuser la galerie. Le charme (discret) de la politique… Même les bonnes nouvelles ont la vie courte. La même semaine on libère des otages et on exécute des journalistes. Décidément, ça ne se met pas au beau fixe permanent.

"Quand ça veut pas, ça veut pas", disait aussi mon grand-père.
 
Patrice C.
 

 

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