lettre (ancienne) à des camarades journalistes définitivement morts à la vie

Lettre à mes anciens camarades du Bureau national du Syndicat Général des Journalistes FO, février 2011... lettre si actuelle en 2014.


Chers camarades membres et non membres du Bureau national du Syndicat Général des Journalistes-FO,


les magnats de la presse,
retraités heureux amis du flutiau,
comme leurs exercices du métier
J'ai reçu de nombreux méls. D'autres m'ont échappé du fait des aléas des listes d'envoi.

Pour être redondant, n'ayant pas toute l'intelligence de la situation qu'Andrée  nous a livrée, j'exprimerais les quelques thèmes centraux qui nous occupent en préalable à tout lancement d'une campagne collective "pigistes", principalement après avoir lu le beau mél de Denis qui interroge la nécessité d'une identité idéologique (pour le coup, j'accepte ta baffe, Denis mon amour, car j'adore ça ! et te remercie de ton « Olivier, stop » qui insuffle cette réponse, car jamais je n'obéis à une aucune injonction de me taire).

Ce qui suit est une réflexion rapidement brossée; je l'exprime ici, mais nul n'a à se poser en pour ou contre, car elle émane de quelque individu suffisamment déclassé et loser, comme chacun le sait par leur moraline du "programme de transition" du vieux bourreau de l'Armée rouge pour avoir pris quelques libertés à deviser sur mon cas pour qu'on en retienne peu les arcanes répétées sous quelques messages par le passé (je conclurai par ce point égoïste).

[1er §: La guerre relève aussi des syndicats]
 
Le lent processus de dépérissement du capitalisme ne s'accompagne aucunement d'un dépérissement de l'Etat devenant partout Léviathan, sécuritaire & n'actionnant que les pompes régaliennes pour mâter de futures jacqueries hic & nunc en France. Marx & ses épigones ont fait mouche à l'étang (bref, une belle erreur d'appréciation dialectique) !

Bien évidemment, la société se délite au point que ses principes moraux et idéels issus de 1789 sont réduits à peau de chagrin, à peine un tablier de maître maçon ou un léger cache-sexe pour Marianne. C'est-à-dire qu'au sein de toutes les classes sociales, aucune perspective commune et peu de buts communs parviennent à mobiliser authentiquement notre peuple... sauf les classes dirigeantes qui, elles, savent s'organiser, nouer des rapports tactiques, "racheter" des éléments des classes inférieures, incorporer les joyeux syndicats confédérés à la police sociale, etc., afin de persévérer dans la réalisation de la satisfaction de tous ses pouvoirs (économiques, politiques et symboliques).

Vous ne serez pas d'accord avec moi, eu égard à vos si hautes vues autrement plus intelligentes que les miennes si terriennes, mais je pense que la bataille des retraites de l'automne 2010 s'est présentée tel un leurre qui a été une tentative de fédération quand tout le reste a constitué historiquement en une succession d'échecs dramatiques depuis des années pour nous autres et nos descendances(rappelons-nous les enthousiasmes vite bernés en 1986 et surtout 1995). J.-C. Mailly, au 22ème Congrès de FO de Montpellier, a synthétisé la "bagarre" (vous aimez ce mot "bagarre" dans vos baignoires pleines de sucres)  dans la formule « une bataille perdue, mais pas abattus ». Quel pitre !

La méthode Coué ou l’usage immodéré du chanvre roulé dans une carte du Parti Socialiste a le don de fermenter d’autres éléments de réflexion.

En résumé, depuis les années 1988-1992, nous assistons à une phase de notre histoire qui est le quatrième repartage du monde, prélude à la résolution de la contradiction de la base matérielle (la marchandise, ses échanges, le travail, l'existence du travailleur) dans la guerre sanguinaire de type classique qui se prépare doucement chaque jour : elle livrera des "points de détails de l'histoire" multipliés par cent.

Les syndicats et partis "ouvriers" sont les dindons et tisons de leurs propres extinctions. Ils gèrent la crise pour l'essentiel comme des jansénistes déjà morts politiquement et historiquement. Ils satisfont une sorte de marketing de l'espérance arrosée de lendemains qui chanteront... sous les bombes allemandes.

Les syndicats survivent la plupart par les subsides patronaux et de l'Etat pour les faire taire en les achetant par la tête administrative. Ils ne captent qu'épisodiquement par suivisme les travailleurs qui rechignent à adhérer massivement dans les organisations syndicales (nous en connaissons les traits majeurs : la question de l'engagement, la question de la pesanteur de leur quotidien, la question d'une administration syndicale lourde, bureaucratique sans parler de toutes ces querelles internes peu lisibles vues de l'extérieur, la question de l’éparpillement syndical, la question des permanents syndicaux souvent achetés par leurs heureux patrons qui, ici où là, discréditent durablement l’engagement syndical, etc.). Plus ils sont petits en nombre et en influence, ce qui est le cas des syndicats, plus ils sont persuadés de participer à la vérité seule en marche. Goerg Simmel, l'inventeur de la sociologie en Allemagne, qu'ont lu les Trotsky, Lénine, Mussolini et consorts, l'avait analysé : psychologiquement, ça vous rassure un groupe que de nous considérer comme l'avant-garde du prolétariat ou de lire l'actualité mouvante comme étant chaque jour autant de pièces magistrales qui confirment des thèses qu'on répète à souhait depuis des lustres.

[2nd § : le club Quadrilatère ou l'essence corrompue des confédérations syndicales]

Le syndicalisme n'est qu'un outil des travailleurs pour tenter de résister, se défendre, d'acquérir des "bouts de gras", ou tout autre caractère que vous vous voudrez apposer à cette assertion (et vous aurez raison en tout qualificatif).

Dès son origine de rupture avec le corporatisme de l'Ancien Régime, le syndicalisme a connu plusieurs voies antagonistes : révolutionnaire, anarcho-syndicale, cogestionnaire, autogestionnaire, corporatiste, plus récemment la voie du "syndicalisme rassemblé-d'accompagnement" si chère au grassouillet Louis Viannet pour qui je fus une involontaire plume.

Le syndicalisme n'échappe pas au processus de désintégration des formes d'organisation des travailleurs. Bien au contraire, il sert, par la manipulation des classes dirigeantes, à assécher les quelques aspirations populaires d'ensemble.

En 1995, principalement à la CGT, on aimait hurler "tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais..." (vous noterez le "ouais" -bis- nettement engagé politiquement, à l'instar de bouseux supporters du PSG ou OM) y compris dans de nombreux congrès syndicaux. Quand l'indigence du mot d'ordre est séculièrement indigne !

Jamais on n'a dit contre quoi, ni contre qui. Mettre des mots aurait été fatal pour renouer avec les paroles de l'Internationale, ce chant des prêtres défroqués, pas encore déniaisés par quelque créature à la bouche indocile d'un chat noir.

Diable, que nenni : "du passé faisons table rase" est le seul vers que retient et applique le dirigeant administratif syndical abreuvé des becquées de la corruption de l'ennemi de classe.

Quelquefois, on précise, pour se donner bonne conscience morale, contre le "libéralisme, le néolibéralisme, les marchés" qui sont des impensés politiques au sens strict. De vagues notions repoussoirs permettant l'évitement de la question principale. Non au néolibéralisme supposerait-il oui au libéralisme ? Qui veut vraiment analyser, critiquer le capitalisme depuis Marx dans la pensée politiste moderne ?

Bourdieu, Castoriadis, Raynaud plus quelques autres très obscures l'ont fait. La valorisation des travaux idéologiques et de théories n'est plus orchestrée par les organisations syndicales qui préfèrent le veau d'or de l'expertise, le club select Quadrilatère (UIMM-CGT-FO-CFDT-CFTC, etc. et ses petits dirigeants dînant aux bonnes tables du Tout-Paris avec des DRH en vue, des journalistes, des collaborateurs ministériels) une discussion sur la donne économique immédiate et l'analyse sur le champ de l'immédiateté (alors, on met en avant les historiens-sociologues du syndicalisme qui n'épuisent entre eux aucun truisme déjà publié et republié à souhait- ils sont à la mode, FO-Hebdomadaire les vend en les promouvant tel les oracles ailés à la porte des sections de la passive confédération de l'avenue du Maine, à l'enseigne de l'endormie de Montreuil-sous-Bois) sans nous ouvrir à des perspectives de luttes concrètes sur le fondement de travaux orientés vers la construction d'un outil unissant les luttes du peuple. Au mieux, on se gargarise de telle victoire sectorielle ou de telle belle grève vite oubliée en fermant gentiment les yeux sur les fermetures d'usines ou de petites entreprises qui ne font jamais les unes des organes de la presse spécialisée dans la défense des travailleurs.
 
En outre, du temps de mon père, la CGT organisait dans son atelier des moments d'études des textes fondamentaux (il est vrai que les livres de Georges Politzer étaient populaires et fermement utiles) pour présenter les philosophes des Lumières, leurs liens & influences avec les économistes et les économies suivies par le pouvoir politique en place, l'explication des institutions, etc..
 
Ces études n'étaient pas menées en milieu intellectuel (quelle horreur, lire et étudier ! en milieu intello, faut pas exagérer, on sait tout, nous, de par nos chères écoles) mais dans une usine entre ouvriers.
 
Milieu des années 1980, la CGT a renoncé à ces ateliers d'études, car ils formaient des syndiqués critiques & performants génants, susceptibles de rompre avec les Saintes Ecritures des dirigeants nationaux bornées par leurs relations privilégiées avec l'institution patronale et étatique, et payés pour ce faire à dompter leurs adhérents.
 
En conséquence de quoi, aujourd'hui, nous remarquons qu'il n'y a pratiquement plus de "culture" commune entre nous, presque plus de mots & "définitions économico-politiques" communs entre nous, d'activités créatrices communes. Et que dire de nos vraies conditions sociales entre nous, entre les superbes possibilités de carrière de naguère dans la presse, dont celles qui vous permettent de vivre en derniers dinausores du salariat si gras du bide du porte-monnaie & celles des néophytes ou moins jeunes qui enchaînent petits boulots sur petites piges insignifiantes.
 
Le syndicalisme est devenu un réseau d'initiés, loin de son existence principale qui consistait à socialiser les travailleurs entre eux et les former. Il n'est donc pas étonnant qu'au Syndicat FO des journalistes, des décisions et réunions interminables soient ensuite menées sans concertation élargie à l'ensemble du BN mais en comités restreints (les "initiés", dans la diplomatie souterraine). C'est peu statutaire au final et contre-productif dans l'orientation avouée de semer des graines pour renforcer les "bases" syndicales. Et en plus, la démocratie formelle en prend un coup dans le moteur... (cf. mon paragraphe 5).

[3ème § : J.-C. Mailly a saisi le performatisme clanique de l'esprit de carrière du syndicalisme]
 
Le syndicat, organe hautement humain s'il en est, n'a plus rien à voir avec ses aspirations d'autrefois. C'est un fait. S'y lisent désormais des revendications au rabais, très peu d'analyses d'ensemble de la situation concrète, un refus de la réflexion qui fait peur aux professionnels de l'amateurisme syndical rémunéré (surtout dans les catégories de l'encadrement et professions dites intellectuelles), des additions de personnes et non plus le développement d'une cause commune, le surgissement d'intérêts opposés et conflits entre adhérents pour la raison que certains veulent y voir une organisation collective d'expression et d'action des revendications des travailleurs, quand d'autres s'en servent pour leur seule carrière, en s'adossant à un mandat comme on s'adosse au pieu fait croix. Eh oui, vous le niez, certains d'entre vous instrumentalisent un mandat syndical pour grimper dans une carrière professionnelle.

Il m'est inutile de mentionner ici quelques exemples incarnés. A Montpellier, nous avons beaucoup appris à propos de nos difficultés avec la fédération HHHHHAP. Par exemple : nous sommes en tant que SGJ les principaux responsables de notre situation tellement nous sommes inscrits dans le respect de la parole biblique qui vient d'en haut et qui n'applique jamais ce qu'elle réclame.

Or, pour une fois, il faut saluer l’honnêteté exemplaire qu'a prononcé le démiurge Secrétaire général au congrès : "Les problèmes de personnes et de syndicats entre fédérations ou au sein des fédérations doivent être réglés en interne. La confédération laisse les relations humaines aux fédérations". Fermez le ban, tais-toi bouffon d'adhérent et paie ta cotisation !

[4ème § : Fabienne et les testicules des journalistes de FO]
 
Ex cathedra, c'est ce qu'a dit JC Mailly. Je suis d'accord avec Fabienne du groupe de presse Prisma qui, au cours d'un repas mémorable le dernier jour du congrès de Montpellier, a pu exposer  la question de l'existence de "testicules" chez nous autres les mâles du SGJ. Sans épiloguer sur la longueur… de nos possibilités réelles, la question de rester ou non dans la HHHHAP doit être portée à l'ordre du jour.

Un instrument torpille notre propre organisation de journalistes, voire diminue notre crédibilité à l'extérieur dans la défense du métier et de la convention collective (cf. France TV), & nous n'avons dès lors plus besoin dudit instrument. La petite politique souterraine (comme la diplomatie du même terme) distribuée à la petite semaine et en interne à la Confédération ne doit pas nous faire perdre de temps et d'énergie. Ce qui est le cas aujourd'hui. Nous avons, de toute évidence, d'autres chats noirs à fouetter... et ce de manière urgente (Denis, tu le lis, je pense à toi : "baffe", "fouet"... des outils de plaisir, quoi !).

[5ème § : de la discrimination humaine au sein du syndicalisme : le piston et le mandat protecteur à la CGT et FO & ailleurs]
 
Je n'enlève pas une ligne de ce qu'Andrée a dit et écrit dans tous les méls reçus ces derniers jours. Ils relèvent de ce je résume plus haut. Parce qu'au sein du SXXXJ des desseins particuliers et calculs différents coexistent (pour les raisons énoncées au paragraphe 2), notre organisation impulse insuffisamment les tensions collectives nécessaires. Cela n'est pas irrémédiable.

Tristan l'a promis, tout devra être mis sur la table de gré ou de force. Ce sera dur. Ce sera parfois violent dans quelques futures assertions (violent au sens du verbe et du dérangement qu'il occasionnera dans nos convictions naïves à chacun, et non violent physiquement, quoi que les rumeurs et non-dits épuisent les bonnes volontés, lit-on dans les méls). Cela est rendu nécessaire par la situation.

Que l'on ne s'égare pas dans mes propos. Nous parlerons orientations et positions syndicales, malgré les points qui seront portés sur les "i".

Il ne s'agira pas de fustiger x ou y mais bien de dépasser par la forme et l'organisation ce qui doit l'être. Chacun d'entre nous incarne & représente une ligne politiique  (c'est pourquoi nous avons été pistonnés au BN), une voie et voix (nota bene : sauf moi, je ne représente rien, d'après Martine Boussel l'héritière de la secte Lambert, paraît-il... mais j'incarne, peut-être plus qu'il n'en faut une ligne de rupture avec la nonchalance institutionnelle des syndicats).

Derrière la critique acérée, ce ne sera pas une critique adressée à x ou y en tant qu'être mais dans sa fonction syndicale. Ce qui me semble une mesure encourageante pour progresser. De toute façon, si cela ne se réalise pas, il nous sera inutile de nous présenter à notre prochain congrès en affichant des progrès illusoires.

Ils sont illusoires s'ils ne sont pas partagés dans l'aspiration commune de réaliser pleinement un travail collectif avec un mandat clair, précis et révocable (eh oui, je suis pour les mandats révocables).

L'appel à la démocratie ne signifie rien. La démocratie autorise tous les subterfuges, toutes les intromissions suspectes et débrident les plans sur la comète des seules individualités qui, quelquefois, recherchent un mandat protégé pour faire prospérer leur carrière (surtout si ce calcul instrumental s'épanouit en "cassant" la réputation de l'un ou l'une d'entre nous au sein du même syndicat, je pense à notre copine hétaïre du journal populo France-Soir qui mourra, et c'est tant mieux).

La démocratie demeure une valeur refuge qui ne sécrète rien sinon le règne de l'hypocrisie généralisée (elle est tellement rabâchée à tout bout de champ, sur tous sujets parce que connotée positivement en a priori comme l'est Marie pour les croyants). En revanche, j'en appelle généreusement à la démocratie ouvrière (qui a fait ses preuves en maintes occasions historiques autant pour rassembler toutes les tendances politiques de droite comme de gauche en notre sein que pour instiller de vraies avancées; ses sources sont inscrites dans la Déclaration de 1793).

[6ème paragraphe.] J'en termine ici. Je prends ainsi le droit subjectif de soutenir l'ordre du jour suivant :

a) réorganisation du BN (comment remettre dans « les clous » et la pensée positive MB, O., A., Aïch.)
a-bis) quel plan de formation syndicale au sein du SGJ (pour faire lien avec mon paragraphe
b) question des mandats & pour quels buts (les DP-DS, la CE, France-Soir, Agence AP et soutien actif à notre camarade Jean-Luc harcelé)
c) HHHHAP (en sortir ou pas – quelle alternative)
d) L'hebdo confédéral minable (compte rendu de la rencontre de membres du BN avec les rédacteurs en de l’hebdomadaire confédéral dont la situation de souffrance professionnelle grave interpelle humainement)
e) compte-rendu du 22ème congrès confédéral, trésorerie et votes du SXXXXJ à Montpellier
f) compte-rendu de la rencontre de quelques initiés membres du BN sur la situation du Dauphiné-Libéré.

 
Constat : j'ai énuméré mes griefs, le fait que j'ai été employé en qualité de journaliste pigiste durant plusieurs mois consécutifs dans cet organe, qu'on ne m'a jamais informé du pourquoi d'un silence prolongé, et que pour justifier mon éviction, on a délibérément menti auprès de Tristan Sifrédi (un pilier du syndicat de l'AFP, et dont la parole porte sens).

(...)
Seule l'action de rupture paie dans la vie.

(...)
L'existence m'a gâté : ma fille, mes emplois de bûcheron et d'ouvrier, quelques diplômes et titres, des publications nombreuses chez divers éditeurs nationaux et américains du Nord. La vie ne m'a jamais épargné cependant. Je triompherai parce que je suis un lutteur : les hétaïres, je les écrase sous le talon de Mac Benach.

(...)
De toute façon, je n’ai jamais marché en rang et suis persuadé que la presse papier va dans le mur en dictant bref et court à la gâterie quotidienne. Que vive la longueur… de nos possibilités réelles.


Bien amicalement à toutes & tous, je vous salue avant de nous retrouver auprès du Père.

Votre O.

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