Couardise universelle, Ukraine peut crever, par Patrice C.


De guerre las...

 
"Il faut faire baisser la tension", "il faut appeler à l'apaisement". Il faut, il faut raison gardée à Kiev ! Que de mots totémiques ! Que de refus d'admettre que cela puisse arriver. Que de conjurations stériles !

Après tant et tant d'exemples vécus depuis cinquante ans et de déroulements identiques, comment ose-t-on encore se poser pieusement des questions sans réponse possible. On le sait que tout cela, toute cette sémantique exacerbée ou stérile utilisée maintes et maintes fois alors qu'il suffirait de se poser les bonnes questions avant de prétendre y amener des réponses sans queue ni tête. A qui cela profite-t-il ? A qui la faute ? Pourquoi ? Sont les seules vraies questions valables. Ce sont les mêmes qui doivent être posées partout où cela pète !

Les réponses sont sous-jacentes aux questions. Elles sont presque aussi apparentes que le nez au milieu du visage. Non, il ne suffit pas de, ou il n'y a pas que, mais juste d'avoir le courage de revenir sur des situations identiques qui n'ont jamais été crevées de leur pus. Celle du pouvoir, de son abandon, des autres soucis des Etats…

Demain, une brochette de gens bien sous tout rapport va se rendre sur place : ministres, envoyés spéciaux, spécialistes…

Se feront-ils photographier sur une barricade ? Boirons-t-il le thé avec les "insurgés" ou avec la Police ? Les Grands Décideurs lénifiants : Obama par la bouche de son porte-parole… pourquoi, il était aphone ? Courage, fuyons ! En un mot : faut-il vous l'emballer pour ce soit plus présentable ?

On pérore, on se fait voir. On sait très bien d'où cela vient et pourquoi cela arrive sur le tapis, car on sait que demain ou après-demain, il y en aura d'autres de Kiev ! Et les ONG glorieuses, les associations courageuses ? Où sont-elles ? Où sont les groupes de profit ?

A trop vouloir intégrer, désincarner un peuple qui revendique son droit légitime à la différence en deux parties, on met de l'huile sur le feu qui couve.

ON le sait ! Mais ON n'en fait qu'à sa tête, car ON est ses copains en ont décidé autrement. ON a laissé pourrir une situation, des demandes légitimes à avoir une existence propre ont été faites. Personne ne peut l'ignorer. Que ce soit en Ukraine ou en Afrique, des peuples ont l'envie légitime d'être différents tout en étant solidaire. L'un n'empêche pas l'autre. Que je sache, les Basques ne font pas la guerre aux Picards !

Que certains furent rattachés, détachés, bradés à des intérêts de masse dont ON a si besoin pour être élu et régner ne fait aucun doute. Certains diront ne pas être d'accord avec cela. Et alors ? Il y a de la place pour deux ! Oui, mais l'un des deux ne votera pas "bien"…

On craint le désordre, car il correspondrait au non-ordre qu'ON souhaite. "Moi je veux rester russe !", "moi, je veux devenir Européen !" Et alors ? Où sont les racines de ces gens ? On ne pose pas la question. L'Histoire doit être une et indivisible.

"Et d'abord, je ne veux voir qu'une tête !" On la connaît… C'est sur les cendres qu'ON gouvernera si nécessaire. Car ON sait… ON veut ! et ON a des copains et un surveillant général à Washington et à Londres et à Berlin. En un mot : ON a raison… moyennant quoi, ON fera la guerre à son peuple pour son bien à LUI et pour ne pas décrocher du train qui est en marche.

Certains vont aller lui taper sur les doigts à Ianoukovitch… On sait ce que cela vaut… dans six mois, ils auront tous oubliés les morts. Ils n'auront pas fait de promesses, juste confirmé leurs pouvoirs autoproclamés et tellement indécents que ça se voit dans les rues.


LSR

 

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