L'adolescence du conseil des ministres franco-allemand


Un Conseil des ministres franco-allemand

Seizième du nom, le conseil des ministres franco-allemand de ce mercredi est l’occasion pour Angela Merkel de confirmer paisiblement sa toute-puissance. Sa grande coalition CDU / CSU et SPD, droite et gauche unies pour faire vite, lui offre la main pour reprendre toutes initiatives internationales et politiques. Quant à François Hollande, il a, dit-on, clarifié sa social-démocratie en janvier dans sa conférence de presse élyséenne qui fut si opportune pour rassurer nos amis Allemands sur nos réformes.

Aujourd’hui, champagne et bière, résonnez musettes ! Les ministres franco-allemands vont intensifier leurs initiatives concrètes pour mettre en branle l’« horizon commun » que le couple Merkel-Hollande évoque à l’unisson depuis décembre dernier.

Hollande prévoit trois sujets précis : la défense, la fiscalité et l’énergie. Merkel envisage depuis trois jours le renforcement de « nouveaux projets communs », notamment un accent sur la question climatique et la défense. C’est qu’elle encourage François pour son « pacte de responsabilité » qu’elle goûte non sans satisfaction. Son secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Michael Roth, affirme lui que « la France s'est, elle, convertie à un langage bien compris par les Allemands ».

A propos de la défense, il ne faut froisser personne, alors va donc pour un langage de communication de guerre psychologique. Pour une fiscalité (commune ?), il s’agit de « mettre en place une plate-forme » commune (sic) pour des rapprochements d’entreprises ou pour défendre des mesures communes (sic) au cours des discussions institutionnelles européennes.

Bien entendu, il existe (encore) quelques différences entre la France et l'Allemagne, mais Berlin se trouve en position de force et ne recherche que des rapprochements qui seraient dans ses seuls intérêts.

LSR

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ce qu'est le syndicalisme libre & indépendant du macronisme-patronat

Aristote à Chartres (statuaire)

Malheur à toi permanent syndical de peu ! (tu ne sers qu'aux fiches policières)