Ne jamais croire "naturelle" la représentation politique, une supercherie totalitaire


Qui l’eut cru ne pût plus y croire ? ­
-de l’illusion politique torve & la croyance morve.



Nos présidents de la République nous représentent-ils en bonne et due forme ?

Plus généralement, « nos » (les vôtres, pas les miens, je n’en ai pas) représentants ont-ils légitimité à se hisser sur nos épaules de bipèdes ?

Faux-mou, vrai-dur, « toutou » ou molosse, ce sont des hâbleurs et bateleurs, en fait de vrais foireux qui sévissent en toute occasion, de ces personnages de comics qu’un écrivain du XIXe siècle n’aurait jamais osé imaginer. Ces représentants sont depuis pas mal d’années des caricatures de Français moyens, de ces Français centraux, ventraux et passablement chosifiés en caniches (d’où, CQFD, la petite phrase de la semaine de celui dont je tais le nom)…

…à croire que la représentation (du personnel, nationale, démocratique, patriotique, partidaire, etc.) est, par nature, le ver dans la pomme de la Révolution française ! Le péché originel ?

En effet, je m’agite, je m’égosille et bringuebale dans ma tanière forestière : je me pose dans ce qui suit de dilemme. Faites-en ce que vous désirez, que couic ou y’a bingo Nestor (1) !!!

Me retournant sur vingt ans en arrière –j’étais bien plus menu qu’aujourd’hui et sexy comme tout bûcheron !­, jamais je n’aurais cru pouvoir écrire un jour que Monsieur Jacques Chirac est resté un homme digne (2), devenu discret après sa « mission » républicaine quand, après lui, quelque agité pressuré des aérations du ciboulot a pris les carpettes de l’Elysée pour faire ses besoins de reconnaissance, cédant ensuite son cou-couche panier à qui tu sais, le bouboule casqué de la rue des communiqués de presse en guise de marshmallow de la conduite du pays au nom de la France pour tous et du tous pour personne par vertu des gamelles à offrir à sa frêle meute de VRP.

Viendra le temps où nos (pas si) lointains descendants, peu avant de constater le début de la destruction totale de notre toute petite planète bleue, après que la France aura été saignée à blanc par les ravages des guerres tribales et communautaires des fous de dieu contre les fous de l’écologie, tireront quelques enseignements de leur (si éloignée) histoire de la fin du XXe, début du XXIe siècle (pour les quatre lignes qu’on retiendra alors, sous les papes Jean-Paul II, François et Gérard Depardieu). Ils mentionneront ainsi des responsables politiques incompétents et aveugles qui ont conduit avec fierté leurs populations franchouillardes aux bifurcations et cul-de-sac dans les mains de la culotte du Rhin vers la guerre généralisée.

Imaginez nos augustes voisins, la presse internationale et les touristes étrangers qui lisent ou regardent des images fugaces de la France. Successivement, ils ont appris qu’Hollande voulait mener la vie dure à la Syrie et Daech/Etat islamique, puis s’est rétracté aussitôt sous les reins d’Angela, incapable militairement de conduire sa politique de pantomime, faute de fantassins et crédits budgétaires, faute de soldats équipés pour aider sur le terrain les forces spéciales en nombre ridicule.

Pire, ébahis, nos francophiles d’un jour lisent que l’ex déclare devant des lecteurs-électeurs qu’il a changé, « vraiment changé », car, affirme-t-il aux gogos patentés des jeux des gagas politiques, « je suis calme maintenant, un vrai toutou »… Miaou, j’adore. Un authentique con que voilà… il tourne, il tourne, il ose tout, tellement il est con et ça marche à fond la com’

Demain ? Ben, quoi camarades électeurs ?!

Pourquoi l’ex chanoine de Latran (accessoirement l’ex de Banana Republic of France) n’irait-t-il pas dire aux rédactions moutonnières et Français-poivrons, « j’aime tellement la France et les Français, je voudrais leur faire des roudoudous et plein de bisous-bisous en compagnie de Carlita tellement je les aime et qu’ils peuvent compter sur moi s’ils m’élisent dans un grand projet de… blablablabla… ».

L’étude de la géostratégie, de la démographie et des constitutions matérielles cumulées nous apprennent la lente et évidente éviction du peuple, ce lent et mûr pourrissement par la tête du couple représentant-représenté au sein de la nation France, délaissant la queue sans vie réelle, condamnant la seule humanité au nom des principes d’efficacité du marché et de la volonté de la chose et du bien sur le bipède inconscient s’avançant vers la mort, rictus de contentement à sa bouche s’il possède son iPhone à la main et son Ruquier sous les poches des yeux chaque semaine, plus son coït électoral de temps à autre.

Le syndicat du vide, de l’émolument du vice et de la bagatelle tarifée tient le haut du pavé ; il finit toujours dans la gueule de l’histoire. Celle-là, elle ne ment jamais.

L’histoire porte tous les germes de la connaissance empirique, pour qui sait s’en saisir, s’en faire le courtisan modeste et aimable quant à ses enseignements méthodologiques de ce vers quoi nous tendons.

Tendre, toujours… Tendresse de la déréliction. Bonne baffe dans la tronche des torche-droits en idées généreuses, de ces vues joyeuses pour un avenir radieux n’advenant jamais.

Nous sommes tous tendus vers la fin, le commencement n’étant que le règne du déjà-là de l’ultime fin.

Rien n’échappe jamais à la coucherie fondamentale avec le vide, puisque le sommier de nos nuits récupératrices est justement conçu sur l’éternel bâti de l’autorité, c’est-à-dire, soyons explicite à souhait, un chef sur ses ouailles, une autorité soi-disant « naturelle » acceptée de tous parce que ce « tous » reste le multiple sérialisé de la multitude humaine soudée par la peur et la volonté de puissance qu’ils acceptent couchés dans la stricte naturalité de leurs pensées communes, de leurs actions mièvres pour produire et se reproduire.

Des veaux, disait fort justement de Gaulle. Des fidèles, disaient fort justement Jésus-Christ Ier puis Jean-Christophe Cambadélis.

S’il y avait un mal fondamental, un malheur primal, ce serait, ce serait…
En vérité,
en vérité,
je vous le dis,
Frères & Sœurs,
la représentation, l’image, la peinture de ce qui est,
la photographie de ce que l’autorité considère comme les pixels des existences communes bercées dans les illusions et prières qu’ils vont faire ânonner aux inférieurs que nous sommes,
nous, peuple bêlant,
nous, ce peuple informe de croyants en les bulletins de santé électorale et du malade politique, autrement dit le bulletin de vote,
toute la militance sur des principes et pratiques reproduisant les facteurs de l’autorité naturelle telle que pratiquée depuis des lustres.

Oui, Frères & Sœurs,
en vérité,
en vérité,
je vous le dis,
nous nous avançons si paisiblement vers la mort en bipèdes chosifiés par des toutous et molosses qui savent tenir la laisse de nos inversions chimériques dans le représentant somme toute faite inutile et clownesque.

Pourtant, la liberté existe, je vous le dis, la liberté est possible. La liberté n’existe que si vous savez gâcher le règne des méchants, le règne des occupants des palais et autres supercheries du pouvoir et tous leurs imitateurs associatifs, patronaux, syndicaux, religieux…

En attendant, Sœurs & Frères bien marris de tant de componctions, de tant de drogues avalées dans vos tracts de gauche institutionnelle, de droite traditionnelle, gauchistes ou encore putschistes,
je vous dirais, premièrement, de jeter au panier percé ces tracts ordonnés d’une patte rusée par un toutou calmé ou un molosse bosselé,
je vous dirais, secondement, d’entendre parmi les fa et sol dièse majeur, les scansions de saint Bob :

Let up, Stand up,
Stand up for your rights (3).

LSR

 

 

(1) Capitaine Haddock, quelque part dans les aventures de Tintin.

(2) Voire dix de plus, quand on sait comment se sont déroulées le traitement politique des manifestations des étudiants en 1985-86, puis les événements de Nouvelle-Calédonie de 1988 qui virent des ministres de son entourage, respectivement Pasqua-Pandraud et Bernard Pons, prendre la main de la répression la plus « démocratique » qui soit en envoyant ad patres quelques spécimens humains.

(3) Let up, Stand up / Stand up for your rights : Lève-toi, dresse-toi / Dresse-toi pour tes droits (B. Marley).

 

 

 

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