L'Etat nous vend, par Patrice


Ça ira, ça ira, ça ira.

Ça y est, la vie “normale“ reprend ses droits ! La beaufitude, la boboïtude, la libéralitude à tout crin met un genou en terre : Uberpop c’est fini ! Drame dans le Marais ! A quand la fin de « je te loue ma perceuse si tu me loues ton utérus ? », à quand la fin de « je paie ma propriété en la louant illégalement ? ». La SNCF qui s’y met déniant son rôle et sa fonction d’Etat. Faites tout vous-mêmes et profitez ! L’EDF qui vous rachète votre électricité… bourrez-vous ! Le pauvre n’existe plus !

Par quel heureux effet l’Etat français se décide-t-il à faire valoir ses prérogatives de régulation et de respect du droit du plan grand nombre ? Un effet de la chaleur peut-être… A quand l’exil de tous les Bolloré, ami de qui vous savez (la pourriture de référence) et qui était bien marri de se voir ainsi ridiculisé, son air con, ses genoux cagneux et ses jambes torves (encore que c’était soft. Si ç’avait été moi…). Le pouvoir du fric ! Canal Plus, l’antenne bobo, le terrain de jeux des frimeurs, des méprisants, de ceux qui croient — et disent haut et fort — qu’ils ont tout compris de ce que sera la vie faite et conçue par eux. La télévision de riches marginaux, de ceux qui continuent à croire qu’ils sont la puissance du monde. Ceux qui s’approprient le cinéma “créatif“ selon leurs critères, ceux qui se paient (!) la Formule 1 en petit comité pendant que la majorité doit se contenter de l’écouter à la radio et qui sacrifient des millions d’auditeurs libres des chaines publiques au profit de quelques aficionados triés sur le volet. Qu’en disent les annonceurs qui ont perdu des millions de téléspectateurs ? Rien ! Dans notre monde, « mon petit », on paie !

Serait-ce l’avènement d’une purge ? D’une reprise en main éthique de cette société de consommation à outrance ? De cet exemple donné aux plus jeunes défavorisés qui en sont réduits à squatter avec violences les piscines privées des riches car il n’y en a pas assez ou trop cher, surtout lorsqu’il fait chaud plus de deux jours.

Quand l’Etat désespérait Billancourt, ça se voyait dans la rue. Aujourd’hui, ça se voit aux coins des rues. « Tant qu’il y aura des couilles en or, il y aura des couteaux pour les couper », inscrit sur un mur du 20è arrondissement de Paris. Même clôturées, les propriétés tendent de plus en plus à ne plus résister à la pression de la rue. Le partage dans le respect, voilà ce que doit être l’objectif d’un Etat responsable et démocratique. La société tiendra-t-elle encore longtemps comme ça ? Les gueules d’ignares ripolinées en couverture de magazines insipides sont une provocation sociale. Un déni de sociabilité. Le rêve qu’on achète vit ses dernières heures. Celui qu’on attend et qu’on est en droit d’avoir est en libre-service. C’est dans la grande purge digne de 1792 qu’on verra l’avenir. Lifting pour tout le monde ! Ah, ça ira, ça ira, ça ira !

Les atermoiements, tergiversations et élucubrations diverses et variées de l’Etat ? On s’en fout ! C’est égalité pour tous ou c’est dégage ! Le coup de chaleur social attend le coup de chaleur atmosphérique. Gare au soleil !

Patrice C.

 

 

 

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