Retour de vacances de Patrice


Retour vers l’enfer.

L’été, c’est (ce doit être naturel) le moment de voir ce qu’on ne voit pas le reste de l’année. Ou alors, parce qu’on l’anesthésie pour mieux l’évacuer. On met ça sur le compte d’un ensemble de choses qu’on digère, ignore, évacue à la vitesse des choses sans intérêt et rencontrées par la force des choses. Des choses qu’on se dépêche d’oublier et qui pourtant font le quotidien.

Ainsi, en situation de repos, de relaxation, de disponibilité, on ne regarde plus les journaux de la même façon. On ne regarde plus les JT du même œil, on écoute la radio de façon quelque peu goguenarde. Ce deuxième regard, cette deuxième approche, désintéressée permet de voir les choses et les gens autrement. Une impression de disponibilité soudaine et nouvelle du cerveau. On a l’impression d’avoir changé de cerveau et de se découvrir des facultés différentes d’aborder l’existence. Le désintéressement tape à la porte et elle s’ouvre sur un autre monde… On s’étonnera d’ailleurs, après l’été, qu’on ait pu réagir de cette façon-là, si inattendue, si nouvelle, si rafraîchissante.

Pour les “juillettistes“, c’est la Grèce qui a interpellé et quelque peu occupé les moments de détente cérébrale : « Encore la Grèce ? Ils en sont encore là ? Ils n’ont pas encore fini ? », avant de comprendre que tout cela avait une cause et une origine : la politique. « Ah oui, la politique !... », et les gens qui la font !

La relaxation procure cette sensation qu’on perçoit mieux les choses. « Mais ce sont les mêmes salauds qui se mêlent de ça aussi ! ». On avait presque oublié qui faisait quoi, pour qui et pourquoi. D’un seul coup, la vision globale devient claire, translucide. « Ah, mais ouais, ce sont bien les mêmes bandits ! ».

On perçoit immédiatement le pourquoi des choses, ses dessous, ses choses cachées, inavouées et inavouables. On se dit que « venant d’eux… c’est pas étonnant ». Tout devient lumineux… On “les“ avait presque oublié.

Encore une fois, car eux, ne sont pas encore en vacances, ils manipulent, ils triturent pour parvenir à leurs fins. Le club tourne à plein régime ! Les magouilles toutes plus éhontées les unes que les autres ont pignon sur rue. Peu importe ! « Quelle honnêteté ? Pourquoi faire ? En Grèce, il n’y a que la Grèce, il n’y a personne ! et puis ce ne sont pas les gens qui sont importants. C’est le fric !  On ne va pas se laisser faire par des gauchistes, quand même ! »

A la télé, on assiste, d’un œil distrait, à des défilés de bagnoles (toujours les mêmes), avec les mêmes forcément indispensables. On les voit descendre. On ne les voit jamais remonter. J’en reprends un coup de rosé ! C’est du rosé dont je me souviens. Vous pouvez vous renseigner alentour, personne ne suit le feuilleton.

Dommage pour les Grecs.

« Ah non, on sait pas. On n’est pas au courant. On s’en fout !  C’est toujours les mêmes cons ? » C’est comme cela que les Français vivent aujourd’hui, et pas seulement en vacances

Peinture de l'excellent Laurent Melon
Les journaux ? Le Tour de France un peu, mais là aussi, les Français sont absents des performances. Hollande sur le Tour ? « Bof ! » (au mieux). C’est comme si on disait « Poujadas est en vacances. »

Retour dans ses pénates. Pour le coup, violente impression de déjà vu. Douleur rien que d’y penser. C’est pareil qu’avant. Rien n’est changé et surtout pas “les autres“. L’impression d’avoir vécu en lévitation, en absence totale. Quel nettoyage ! Le charbon ? eh oui, le charbon…

Patrice C.

 

 

 

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