La mort nous étreint, par LSR


Une communion païenne.

Dans les campagnes de France, le calme pénètre les soirées gourmandes de tous nos scintillements des étoiles mirées.

Un vent léger vient narguer nos narines du parfum de quelques étables. Sauf à se situer dans ces girons où l’on cultive le colza qui dégage une forte odeur de moisi -­surtout s’il a pris les intenses pluies de juin.

Dans les villes de France, la brouille entre fêtards du foot a pris congé.

Il était temps !

Les médias font tout en ce moment pour lancer la machinerie spectaculaire-marchande des Jeux olympiques.

Jusqu’ici tout va bien…

Tant que la jeunesse y croit et les anciens s’y conforment, tout baigne.

La religion humanitaire, autrement dit la religion des droits de l’homme et de la fête, encourage l’hédonisme criard comme naguère, au Moyen-Age, le clergé autorisait les fêtes des diacres-saouls, sortes de beuveries et débauches sexuelles consenties chaque année par la cure.

Les plaies de Sabra aromatisent de chairs brûlées l’encens des murailles aux plaintes.

Pour exercer à plein sa douce terreur, la religion humanitaire cultive le sport et la culture subventionnée d’Etat.

Le sport est l’industrie la plus lucrative. D’abord, elle est lucrative pour les mass-médias, pour les organisations sportives, les sponsors et les publicitaires de tout poil. Ensuite, là se situe le cœur du dogme de la religion humanitaire, elle est lucrative en termes de communication et intermédiation de tous ses principes : la concurrence prétendument joyeuse, la performance acceptable pour tous, la fraternité universelle obligatoire, la délivrance de ces messages simples, désuets et si perspicaces pour le maintien du statu quo qui consiste à répéter en boucle que l’effort paie, que les sacrifices sont toujours récompensés, que leur gratuité en cas de défaite est encore un acte pur et chevaleresque.

Malaxe les omoplates. La bombance des pieds des stales aux morts saute à tes yeux.

La communion des saints a toujours été une supercherie. Ceux qui y croient sont morts. Même s’ils le croient encore… histoire de sang.

La nuit est un train à travers la plaine. La campagne est un écho ; la ville reste un incendie.

Tant que les humbles, les humains croient en la subsistance de l’écho de leur corps. Rien ne transpire de leur cœur.

Jusqu’à la mission du déni de ta vie... sur ta mer d'algues, tu es déjà mort.

LSR






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