La rentrée, c'est demain et rien ne change jamais sauf la bêtise qui évolue, par Patrice


MDR(*).

Dans la série « On enfile des perles », l’été est une période propice. On ne sait plus trop si l’expression tient de la tranquillité, de la vacuité ou du plaisir, toujours est-il que si l’on s’en tient à ce que l’on croit être sa signification, il s’agirait plutôt de banalités montées en réseau, de choses sans importance, voire d’incongruités répétitives et sans conséquence.

L’été serait donc propice à la nullité d’être, presque à l’incongruité de vivre. Pendant deux mois, nous sommes sensés nous ressembler dans la non-vie, le non-pensé, l’absence totale de valeur propre. Une deuxième phase, en quelque sorte de notre être, se révèle et elle doit compenser le reste de l’année placé sous le signe de l’efficacité, de la valeur. En un mot, pendant l’été, nous pouvons sans honte aucune faire preuve plus que d’habitude de bêtise. Ça et se balader en short au prétexte qu’il fait chaud alors qu’on ne se couvre pas la tête et sourire béatement car c’est l’été. Toute descente dans le sens du laisser-aller semble être une thérapie compensatoire d’une année de souffrances. Dix mois sur douze, vous devez être “aux taquets“, seuls deux mois vous sont offerts pour purger, laisser aller vos bas instincts et faire place à la médiocrité. C’est toléré, reconnu nécessaire et bienfaiteur, genre sécurité sanitaire.

On voit donc émerger, plus que d’habitude, des non-choix, des non-décisions, des mises en attente et beaucoup d’espoirs qu’après l’été tout ira mieux. Au pire, s’il s’agit de quelque chose de sensible, on met en attente sous le coup de la décontraction tolérée et de la chaleur accablante.

Ainsi apprend-on qu’on va “à la rentrée“ agir pour qu’il y ait moins de morts sur les routes. C’est vrai que ça peut attendre. D’autant que s’attaquer à la connerie humaine c’est un vaste sujet… Qu’on va aussi essayer de vendre des rafiots inutiles et qui coûtent cher même sans servir puisqu’on ne les a pas vendus. Qu’on règlera le prix du porc et celui du lait qui étaient censés avoir été réglés une bonne fois pour toute avant l’été, mais c’était croire que les industriels de la partie allaient comme les patrons tenir leurs engagements, pendant ce temps-là, les producteurs crèvent de faim. On entasse des migrants un peu partout et au hasard, on se fricote avec nos “amis“ Anglais qui se sont délestés sur nous de leur problème de frontière et on diffère un problème insoluble. A la fameuse rentrée (comme il en va de la nouvelle année), les mômes qui ne mangent pas “comme tout le monde“ dans les cantines, devront soit changer d’école et intégrer un communautarisme protecteur, soit regarder manger leurs copains.

Il est vrai que pendant ce temps-là, le rosé coule à flots et qu’on a mis sur off. La fameuse reprise de rentrée ne sera guère plus dure que les années précédentes vu qu’on n’a plus rien à perdre. Comme disent les “d’jeuns“, « c’est à MDR » (mourir de rire).

Patrice C.

 

(*) Mourir de rire.

 



 

 

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