Observer et rire des hommes d'action politique, par Patrice


Une calamité.

Je déteste les gens qui ont toujours quelque chose à faire, qui justifient de leur existence, qui presque s’excusent d’être là et qui se croient obligés de payer leur dû à l’existence, sur la pointe des pieds. Alors que moi, je n’attends qu’une chose, c’est de poser mes fesses dans un fauteuil avec un bon bouquin à lire ou pour écouter de la musique.

Il en va de même pour ses gouvernements qui s’inventent des actions, qui veulent encore et encore prouver qu’ils existent, qu’ils agissent, qu’ils remplissent une mission. Qui ont le culot de dire qu’ils n’attendent pas de remerciements, que c’est leur devoir que de faire, quitte pour cela à inventer, à mettre en exergue des actes superficiels mais qu’il faut monter en épingle pour prouver qu’on n’est pas contemplatifs, qu’on veille, nous, qu’on est efficaces !

En ce moment, le menu est copieux. Quand je dis « en ce moment », je devrais dire « depuis des années ». On a connu un gouvernement de façade, qui pare au plus pressé, qui se démène et qui commet une loi à chaque occasion pour mieux graver dans le marbre son passage aux affaires. Souvenir, souvenir, quitte à monter en épingle des affaires le concernant et ne concernant personne d’autre que lui dans l’offensive. Qu’importe les dégâts collatéraux. On nous invente des affaires dites de Tarnac ou d’ailleurs alors que les vrais affaires sont en train de monter en mayonnaise sous nos yeux, que la mer du terrorisme vrai monte. Alors on abat quelques impétrants avec force détails pour marquer l’opinion, se refaire une vitrine présentable.

Quand arrive le moment où ces actifs chroniques n’ont plus à broder mais à agir malgré eux, pousser par des faits qu’ils n’avaient pas prévus, c’est le moment de montrer ses biceps. Ne pas avouer, surtout pas, qu’on n’a rien vu venir. On est là pour rassurer. C’est quand il y a le feu qu’on est visible, qu’on fait preuve de sa vigilance (un peu tardive), mais qu’on existe. C’est bien connu, les pompiers ne sont visibles que lorsqu’il y a un incendie… En ce moment, ils ne sont pas déçus nos Rambo aux petits bras ! L’ennui c’est qu’ils n’avaient pas prévu ou pas comme ça. Ils ne contrôlent pas, ils ne maîtrisent pas. Cette prétention de vouloir tout prévoir… Ils courent après l’événement et ils s’en seraient bien passés de la course contre la montre qu’on ne gagne jamais lorsqu’on part avec du retard.

Alors, on s’agite ! On fait dans l’urgence. Sauver les apparences, contrôler. Ne pas avouer qu’on est largué. Eux qui aiment tant être et se faire voir actifs et maîtres de la situation… Pour le coup (c’est le cas de le dire), ça tire dans tous les coins. Ça tue à qui mieux mieux ! On n’avait pas décidé de ça. Ça n’entre pas dans les plans. Surtout, c’est du rabe de souci alors qu’on se bat déjà avec d’autres problèmes qu’on ne contrôle pas. D’abord, sauver les apparences ! Rassurer ! Etre de fer là où certains sont de bois tendre. Tous ces gens qui ne pensent qu’à leur fauteuil, leur bouquin, leur musique…

Patrice C.

 

 

 

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