Le Conseil constitutionnel contre les cavalcades parlementaires, par Patrice
La législation masquée.
Je viens de lire (dans
la semaine écoulée) une précision donnée dans un article de presse qui
parlait de la loi Macron qui vient d’être (ou
de se faire) retoquée par le Conseil constitutionnel. Cher Conseil !
Méfiant et douteux comme je suis en ce qui concerne
l’exercice politique, je ne doutais pas qu’il puisse y avoir magouilles,
embrouilles et peaux de bananes dans la pratique que l’on croit démocratique
dans la fonction qui consiste à faire fonctionner le pays.
Je ne sais plus si j’ai lu cette info dans Marianne, Charlie Hebdo, Le Canard ou Médiapart, toujours est-il que la
précision incise dans le corps du texte est la bienvenue. Il s’agit d’une
pratique qui s’appelle le cavalier
législatif. Je ne connaissais pas et j’en mourrai donc un peu moins con.
Toujours ça de pris ! Le b.a.-ba de la recherche me fait découvrir le pot
aux roses :
« Un cavalier législatif est un
article de loi qui introduit des dispositions qui n'ont rien à voir avec le
sujet traité par le projet de loi.
Ces articles sont souvent utilisés
afin de faire passer des dispositions législatives sans éveiller l'attention de
ceux qui pourraient s'y opposer.
La constitution française, dans son
article 45, dispose que les amendements parlementaires doivent avoir un lien,
même indirect, avec le texte en discussion en première lecture devant les deux
Chambres du Parlement. Par la suite, tout nouvel amendement doit être en lien
direct avec l'objet du projet ou de la proposition de loi.
En France, le Conseil constitutionnel censure ce type de dispositions. »
Je vous le donne comme tout bon potache, en “direct live“ de Wikipédia.
Ainsi donc, ces députés que nous élisons, jouent au plus
fin avec la législation constitutionnelle (rien
de moins !). Ils trichent ou essaient, à notre insu, de glisser des
articles non prévus, non déclarés dans des lois. Les avons-nous élus pour
ça ? Ils abusent de leur pouvoir avec la volonté de n’en faire qu’à leur tête.
S’agissant de la loi Macron tant décriée, on peut subodorer qu’elle nous cache
d’autres choses tout aussi vertes et pas mûres. Là, le Conseil constitutionnel
a été vigilant et incisif : tchac !
coupé !
Pourvu qu’il soit toujours aussi éveillé. Finalement,
c’est lui le seul et vrai législateur. Grâce lui soit rendue. S’il n’était pas
là, on vivrait dans une république bananière.
Pour en revenir à nos turlupins de bas étage, il faut
savoir qu’ils représenteront les articles censurés. Ils l’ont dit ! Ils
reviendront à la charge ! Incroyable ! « On est pris en flag et on persiste… »
Ils nous ont, ces “chers“
élus, déjà mangé notre opposition au référendum sur l’Union européenne, en
2005, en passant outre notre volonté, on apprend qu’ils ne font que ça, tous
les jours ! Ils jouent à cache-cache avec la légalité ! Je ne rêve
plus.
Pour nous faire rouler dans la farine, on a déjà les
rédactions plus qu’alambiquées d’accords et de textes tordus à souhait, comme
le pseudo accord sur le prix du lait payé aux producteurs, mais l’exemple vient
d’en haut et bien plus fort. L’article 45 de la Constitution ne dit pas de
quelles pénalités on peut être frappé pour exercice illégal, fraude et
escroquerie à la Nation.
Surtout, ne dormez pas tranquille. La confiance ne
règne plus du tout.
Patrice C.
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