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Mandela, par Patrice C.

Des hommes exceptionnels... et des autres   La triste mais belle occasion de la mort de Nelson Mandela nous donne l'occasion de nous retourner sur la marche du monde. Il suffit d'ouvrir un journal ( un vrai journal, payant ) pour parcourir le monde, revenir en France puis en région pour constater que malgré la douleur de la perte de Nelson Mandela, le monde continue de tourner. Il en va ainsi et il ne peut en être autrement. Cela nous permet toutefois, au fil des pages, de mesurer le chemin parcouru et de contempler l'exemple donné par cet homme que tout, dans sa vie, prédestinait à ce qu'elle fut. Comme le dit si justement, quoique très schématiquement, donc de façon réductrice, son biographe Jean Guilloineau : «  Mandela, c'est quinze ans de militantisme, trente ans de prison, cinq ans de négociations  ». Effectivement, tout le monde ne peut pas s'honorer, dans les conditions qui furent les siennes, d'avoir mené un tel combat toute sa vie dur...

Ayrault impopulaire, c'est le signe du ras-le-bol envers l'Europe allemande

Cote d’amour Le sursitaire Jean-Marc Ayrault, ci-devant Premier ministre nommé par le président Hollande le 15 mai 2012, a commencé le militantisme politique dans les années 70 au sein du Mouvement rural de la jeunesse chrétienne . Ca vous forge un homme, crévindiou … Gentil bonhomme, il apparaît apathique mais il n’en est rien. C’est un bouillant le Jean-Marc. Depuis quelque temps, en effet, notre bon président consulte en grand secret de Jean-Marc pour définir le profil de son successeur à Matignon. C’est tellement secret que Laurent Fabius a vendu la mèche que tout le monde brûlait par les deux bouts. Et ça, ça en troue l’amitié de Jean-Marc qui redouble de publicisations et communications pour montrer qui est le chef du gouvernement, non mais !, et qui conduit loyalement la politique décidée par François Hollande ! On dit néanmoins du Premier ministre qu’«  il décroche  » dans les sondages d’opinion, qu’il devient «  le premier ministre socialiste...

Vers une crise institutionnelle

Retour sur les causes des huées du 11-Novembre 2013   Le septième président de notre Vème République, François Hollande, élu comme tout le monde le sait le 6 mai 2012 à l’issue d’un second tour contre le président sortant Nicolas Sarkozy lui aussi, pensait-on, tout aussi honni que son successeur par une large partie de la population, a connu une première dans l’histoire politique institutionnelle  : un chef d’Etat est hué lors du dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu, à l’Arc de Triomphe, puis essuie des sifflets nourris à la sortie de la mairie d’Oyonnax, dans l’Ain, où il venait de prononcer un hommages aux Résistants de 1943. Nous ne reviendrons pas sur ces désormais si célèbres huées déplorables, dans un moment privilégié où le chef de l’Etat incarne en premier lieu institutionnellement le pays, son histoire républicaine et représente l’ensemble du peuple sine die , dans le dessein de commémorer le souvenir des Morts pour la France . En revanche, de...

Santé d'un président, par Patrice C.

L'envie de pisser en buzz Quand est-il du plaisir d'inquiéter ? De celui de confondre information et ragot, c'est-à-dire chose de peu d'importance ? De " buzzer " à tout crin pour prouver et se prouver qu'on fait encore le métier de journaliste ? A l'occasion d'un pet de travers qui concerne le président de la République, on jazze c'est-à-dire on improvise ! En fait, la seule question qui se pose est celle de l'exercice du pouvoir. Pouvoir qui doit être assuré dans des conditions optimales de santé de la part du titulaire du poste suprême pour ne pas risquer d'entraîner le pays dans des situations ingérables et des inquiétudes de chaisière, et pas seulement sécuritaires. Seul l'aspect physique de la maladie est pris en compte et regardé. Seules les éventuelles conséquences d'une défaillance physique, d'un empêchement d'exercer les fonctions supérieures de l'Etat forment le ciment d'une protection gén...

Salaires patronaux, par Patrice C.

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Encore une louche ? Le salaire de certains patrons fait scandale. Pas celui des ouvriers ! On s'étonne, à juste raison, du différentiel faramineux entre les deux classes de la société… car il faut appeler un chat un chat ! Plus la différence est importante, plus il s'agit effectivement de classes sociales, incompatibles, tout juste voisines, intersidérales. Que cela ravive des souvenirs, il n'y a pas de bizarrerie. Seulement la peur ! Cette vieille peur qui remonte à 1917 et à Lénine et ses séides. Cette peur qu'on ridiculise, mais dont on sait qu'il s'agit bien de cela. Tout le reste n'est que blabla de bonne et riche table et sémantique de plateau de télé. La société a toujours été composée de classes par le fait naturel des choses . Aujourd'hui, c'est de castes dont il s'agit. Cette sous-division supérieure de la classe des possédants toujours plus avides de pouvoir et d'argent. Cette relique, en fait, de feue la noble...

Renaissance de la dame des 35 heures

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Martine Aubry sur les terres du comte mou ? C’est fait. Ce week-end, le maire de Lille a lancé une «  coopérative d’actions et d’idées  » appelée bellement Renaissance . Qu’est-ce donc que cette renaissance d’abord initiée par une tribune passée inaperçue cet été dans la presse alors en sommeil ? source : 20minutes.fr - M. Aubry, Lille, inauguration de  la route du Louvre, 11 mai 2011 Martine Aubry a laissé son siège de premier secrétaire du PS et s’en est retournée à Lille à l’issue de l’élection de François Hollande. François n’aime pas Martine ; mieux, François craint la ligne de «  gauche  » de Martine. Brrrrrr , des frissons traversent les échines du parti majoritaire. Avec Renaissance , Aubry a choisi de rassembler encore une fois des intellectuels, syndicalistes, chefs d'entreprise et divers élus politiques. En 1994, elle disposait de son mouvement Agir . Pour l’élection de 2001, elle ébauchait des lignes et idées avec des ...

Cinéma et société, par Patrice C.

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Franchouille vs beaufitude   Ils sont sympas les gens de Marianne . Je les aime bien. Ils écrivent bien et ils sont impertinents. Dans leur dernier numéro, ils nous proposent une image de couverture qui vient de faire le tour de l'actualité à l'occasion de la mort de Georges Lautner et qui représente Lino Ventura dans un des ces rôles cultes que le cinéma et les Français aimaient tant dans les années 60-70. Il s'agit bien sûr de parodies, loin du sérieux de Melville qui officiait dans la même rubrique. Cette catégorie était une soupape de sécurité à la noirceur du propos d'origine. L'humour reprenait ses droits à exister sur grand écran, sans fausse honte aucune. Je crois qu'on aimait plus les acteurs que le scénario. Il y avait une complicité, une affection avec tous ces représentants de la France de tous les jours. Une époque où l'on pouvait s'imaginer croiser Ventura ou Michel Constantin sur les passages piétons ( et ça m'est arrivé ...