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L'Europe colonisée par elle-même, par Patrice

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L'auto-colonisation de l'Europe. Le monde va tellement vite dans sa vie, dans son existence, qu'il ne s'arrête plus aux détails qui faisaient, encore au XX e siècle, les fondements des sociétés. Il n'est plus et n'a jamais été question d'aller lentement vers le progrès, mais d'y aller vite, car cela évite la réflexion, la contestation, la remise en question de ce qui s'avère être très profitable à ceux qui ont engagé le mouvement. " Marches, tu réfléchiras après ! " Après, ce sera trop tard, trop loin déjà et les nouvelles valeurs auront eu le temps de s'installer, de fonctionner et de justifier qu'on ne les conteste pas, et surtout qu'on oublie l'avant pour le maintenant. On ne se construit pourtant pas sans préserver et entretenir ses racines, son histoire, son passé qui servent de fondations. Depuis l'après Seconde Guerre mondiale, l'Europe est traitée de la même façon que le furent les colon...

La corruption en débat, par Patrice

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La corruption, qu'on en parle !   Ah, ces djeuns ! Même dans leurs slogans, ils font des fautes... Echec de l'Education (ex-)nationale ? Mediapart lance le débat sur la corruption dans notre société. Bel enthousiasme et belle initiative. Alors que ce journal en ligne défie toutes les lois du genre de par ses abonnés et son taux de lecture, il renoue avec une forme interactive de communication qui n'aurait jamais due quitter ses confrères, si ceux-ci s'étaient donnés à la fois la peine et la volonté de faire plus qu'au mieux accorder à leurs lecteurs une page ou deux de courrier des lecteurs complètement amorphes, sans vie et sans réelle démocratie. Le débat est public puisque se déroulant dans un théâtre de Paris. Il est introduit, sur le Net, par un papier d'Edwy Plenel, dont on dira ce que l'on veut mais qui ne laisse pas indifférent, tant par la qualité de son écriture que par son contenu. Parmi les invités au débat, où figurent nom...

L'humain urbanisé au soleil

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La vie est un fleuve impavide.   Les aoûtiens l’espéraient, les octobristes le constatent : il fait beau depuis hier sur toute la France. Fuyez tracas, sortez mauvaise humeur… la nature reprend des droits sur le temps. Les grillons chantonnent, les oiseaux piaillent d’aise, les coccinelles sortent de leurs caches et filles et garçons exhibent à nouveau leurs cuisseaux. Un petit air de décontraction augure mal de la situation catastrophique des rapports humains. Nous le répétons souvent ici, le chacun pour soi dérive vers un laisser-aller dans la tenue des relations individuelles. L’incivilité et l’incivisme causent des conséquences majeures sur notre environnement urbain. Il n’est plus anodin de voir des immondices partout où le public s’autorise de tout. Même à côté d’une poubelle, tu jettes tes déchets sans vergogne . La presse transmettait des témoignages de spécialistes de la question, les rats prolifèrent de plus en plus dans les villes parce que nous sommes ...

Réforme ou pas réforme de l'assurance-chômage. Le big deal de la com' du gouvernement

Au miroir des couacs ?   Le ministre de l’Economie, Monsieur Macron, livre sa position et sa vue sur une éventuelle réforme de l’assurance-chômage. Le président, Monsieur Hollande, tempère du haut de son Palais les ardeurs du premier. D’autres serviteurs de l’Etat, du régime des partis et des organisations syndicales représentatives du patronat et des salariés s’engouffrent dans la discussion. Dans le débat. Le débat qui tue . Peine perdue !? En communication institutionnelle, il est adroit de lancer des messages, de «  tester  » l’opinion des puissants et des faibles. Les puissants applaudissent pour le coup de dé lancé ces derniers jours, les faibles crachent dans leurs mains. C’est que les faibles, autrement dit les organisations syndicales des salariés, pour l’essentiel, n’ont plus les moyens de mobiliser et de batailler dans ce marigot de communications échevelées. D’abord, il faut le reconnaître, les troupes se sont amincies à cause de tergiversa...

Les années 30 sont loin. D'autres causes à la guerre à venir qu'un comparatif de bon aloi.

Retour des années Trente ? Un afflux de publications de plumes plus ou moins connues du grand public met en avant, ces derniers jours, une comparaison avec les années 1930, années si grosses du péril nazi et la Seconde guerre mondiale. De notre côté, il nous est arrivé, il y a dix ans, de commettre quelques articles faisant de même. Hélas, nous avions tort. Certes, des traits communs existent entre notre période et les années 1930. Chômage de masse, clash entre le modèle de l’entreprise patrimoniale-familiale et des consortiums contrôlés par le patronat anonyme de la finance, restructuration à grande échelle de l’industrie, des arts et métiers, flambée des conflits locaux et crises économiques successives se cumulent avec un affaissement de la représentation politique, du vote et, pour tout dire en guise de résumé, une crise des démocraties libérales constituées. Seulement, chaque période historique correspond à des données économiques et politiques distinctes. Nous n’évoq...

Une affaire Zemmour ?... quelle affaire !, par Patrice

Réac comme Zemmour ? Est réac celui ou celle dont les idées vont à contre sens de la marche de la vie et des idées et qui en revient aux considérations anciennes des choses. Quelqu'un qui se réfugie dans le passé plutôt qu'il n'accompagne ou se projette dans le présent et l'avenir. En un mot : un vieux con ! Il est vrai que l'époque se prête particulièrement bien à une furieuse marche arrière. S'accrocher au présent n'est pas enthousiasmant. Depuis combien de temps a-t-on l'impression de faire du surplace ? Tant il est vrai que celui qui n'avance pas recule, on peut considérer que nous n'avons pas de raisons réelles de nous considérer comme modernes , contrairement à ce que l'on veut nous faire croire et acheter . On nous gave de progressisme et de marche en avant comme d'une fuite. Ni plus ni moins. Le tout habillé, emballé et frappé de nouveauté. Encore faut-il y croire ! Certes, il y a des découvertes, des progrès réels, ...

Francesco Baerzatti au New Morning, une extinction de palabres, par Patrice

Hors les églises, pas de musique sacrée. Depuis quand, les arts devraient-ils être frappés de l'estampille du sacré ? Sous quels prétextes ? Sacré , étant toujours adossé à cette notion révérencieuse, respectable et immuable de spiritualité et de religion. Ainsi, on créé des arts sacrés et des arts profanes. Une division empreinte de sectarisme, sans être exclusive, mais qui porte la marque d'une classification sociale. Il y aurait donc des arts vulgaires, primitifs ( inscrits dans une culture primaire ) et des arts nobles, c'est-à-dire élaborés, construits, émanant d'intelligences supérieures. On admire aussi des œuvres d'origine socialement primitive et on reconnaît à leurs auteurs le titre respectable d'artistes, cela avec toute la condescendance et la distance bourgeoise nécessaires, mais sans leur accorder le titre sacré et l'onction adéquate. La musique populaire est frappée de cette même apostrophe et il ne saurait être question...