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1er mai, la gauche syndicale porte sa croix

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Syndicats boursouflés. Sous la pluie parisienne, quelques syndicalistes de profession et vagues militants politiques aux idéologies en berne vont défiler, comme d’habitude, de manière éparpillée. Les plus nostalgiques rêvent du «  grand soir  » au sommeil de leur foi, l’esprit de sérieux en bandoulière et la morale d’acier qui vous condamne d’un seul mot : traitre, oisif , jugent-ils. Les autres, plus concrets, préparent en sous-main de fertiles négociations pour une place au chaud de la carrière politique. La plupart font procession sur leur jeunesse, la Vierge brandie en moins. Quelques paltoquets besogneux ont mission de vendre des brins de muguet pour remplir les caisses de leurs partis respectifs. Ca vous passe mieux entre les mains que les journaux révolutionnaires, ces fruits de longues resucées dialectiques où l’analyse finale sert l’éternelle domination du véritable chef qui guide les doigts du rédacteur. Dans les années 1980, les repères sonores ...

Un Rafale sinon rien...

Tempête de contrats pour la stratégie de guerre du futur. Aux dires des gazettes, notre Rafale devient un joyau de la République industrielle française. Ah, bien… Il y a peu, les mêmes gazettes se gaussaient de l’avion du groupe Dassault qui n’intéressait guère que l’Armée de l’Air française. Souvenez-vous le président Sarkozy de retour d’un voyage au Brésil tonitruant un contrat de vente. Que nenni ! Les hommes de Hollande sont meilleurs vendeurs. L’histoire de Dassault se fond dans l’histoire de la France sous la Ve République. A y regarder de très près, l’historien décèle les relais de la diplomatie parallèle orchestrées par les Etats et au profit des seules vraies puissances intérieures : les puissances industrielles. Pour un contrat, tous les coups sont permis. La barbouzerie domine, les services de l’Etat en couverture. Aujourd’hui, le ministre Le Driant a très bien joué son rôle. Premier VRP de Dassault, stratège des futures alliances pour les prochain...

Avoir raison avec la meute ou être crucifié, par Patrice

La démocratie des idées. Il est dit qu'il sera toujours difficile de participer à une démocratie plurielle faite de différences. Tel est cependant ce qui arrive à tout individu sûr de son fait mais qui revendique le droit de ne pas s'aligner sur les paradigmes à la mode et de se couler dans une doxa faite à l'emporte-pièce de la simplicité de la réflexion. C'est ainsi qu'il est de plus en plus difficile d'être admis parmi les bien-pensants, fussent-ils à la petite semaine. La multitude démocratique s'arroge le droit de vous étiqueter, voire de vous exclure de la sphère de la pensée toute et vite faite . Le besoin endogène qu'elle éprouve à cultiver son identité grégaire se fait par rapport à cette différence qu'elle refuse à toute personne qui se veut légitimement autre et en décalage et qui plus est sur une autre voie de réflexion. Il n'existe pas d'autres droits subjectifs qui ne soient avérés comme tels que ceux re...

Ce soir à la télé, par Patrice

De charybde en scylla. Finalement, je crois que je n'en peux plus ! Je me sens soumis et accablé par le spectacle de plus en plus désolant de notre incapacité d'homme à régler nos problèmes et à faire face à la conduite manipulée de nos existences. Moi qui suis complètement " accroc ", trop peut-être, à l'actu, car je supporterais pas qu'il se passe des choses sans que je sois au courant, je dois bien reconnaître que ce que je vois, entends et lis ne me laisse pas d'alternative optimiste ou tout simplement vivable. Je suis en overdose. Je n'en peux plus de la misère réelle, affichée, visible, palpable et exploitée que nous offrent les télés, journaux et sites internet et transmissionq téléphoniques. Il ne manquait d'ailleurs qu'eux pour achever, finir de clouer le cercueil de la tristesse contemporaine. Je reçois même une alerte enlèvement sur mon téléphone… pour mieux me rappeler que je ne suis rien, car je n'y peux rien fair...

Courbettes sur la courbe du chômage

La tourbière de la courbe. Tous les mois, on remet ça avec une courbe. Quelle courbe ? Le flop du taux de chômage… la hausse, que de hausse depuis mai 2012 sans discontinuité. Sans jamais changer les commentaires, les propos larmoyants accompagnent les propos lénifiants sur les dispositifs, les nouveautés, les expériences, les besoins, les désirs des entrepreneurs, les formations, les innovations, le blues des agents de Pôle emploi, les coaches personnels pour les demandeurs d’emploi, la faillite des espérances, la croissance, les réformes avortées, les réformes à venir – la réforme, toujours la réforme, mot-totem ‑, les réformes du SMIG, du travail, du modèle français, la faillite, la grandeur, la plongée, l’apnée du marché du travail… Aucune surprise. Tous les mois, la même chansonnette revient sur le tourne-disque médiatique comme une rentrée polémique du gouvernement qui surviendrait chaque mois… Un calvaire. Plus rien ne nous surprend. Il se peut que no...

L'Allemagne nous écoute. La vraie 5e colonne d'Europa Big Brother, par Patrice

La France cocufiée par les Allemands. Mort de rire, au détriment des adeptes de la nouvelle doxa, érigée en religion, portant sur le renseignement et de la paranoïa d'être écouté tant il est bien connu (!) qu'on doit aujourd'hui vivre dans une société saine et non belliqueuse et que l'on n'est jamais aussi bien qu'entre soi, retranché derrière les barrières et murs de sa ( chère ) vie privée, car on ne veut pas être percé à jour de ses turpitudes ou égoïsmes. Après avoir décrié la nouvelle loi sur le renseignement proposée par le gouvernement Valls, ne voilà-t-il pas qu'on apprend qu'en fait ce sont surtout les services allemands qui nous espionnent au profit des Etats-Unis . On savait nos " amis " américains atteints d'indiscrétion congénitale et chronique et servis en Europe par leurs fidèles amis Anglais, on ne savait pas qu'ils fricotaient aussi avec les Allemands. Où mènent la paranoïa et la complotite aigüe… Ai...

L'Etat, c'est pas nous !

Lente déambulation indigente des politiques vers le chaos. Français, je vous sais en position de repos en cette entame de printemps carnassier où nous croulons sous l'indisposition générale, la non-pensée de l'événement pluriel, l'alternance entre conflits, commémorations et radicalisation de l'inflation juridique pour masquer l'incompétence originelle de l'administrateur régalien dépassé qu'il est collectivement par justement l'événement qu'il ne relie plus à l'ensemble de la donne sociale-historique. A suivre le fil de l'actualité ("l'actu" 24/24, comme on dit dans les bouges ), on se noie dans le verre de chlore d'une profusion de contradictions jamais analysées, prêtes-à-mâcher : terrorisme, petite pute médiatique en prison, crash aérien, terrorisme ( bis ), Zemmour crucifié depuis les salons, catastrophe naturelle, terrorisme ( ter ), retour du soleil, " les républicains " de bazar, soleil ( bis ), FN,...