Avoir raison avec la meute ou être crucifié, par Patrice


La démocratie des idées.

Il est dit qu'il sera toujours difficile de participer à une démocratie plurielle faite de différences.

Tel est cependant ce qui arrive à tout individu sûr de son fait mais qui revendique le droit de ne pas s'aligner sur les paradigmes à la mode et de se couler dans une doxa faite à l'emporte-pièce de la simplicité de la réflexion.

C'est ainsi qu'il est de plus en plus difficile d'être admis parmi les bien-pensants, fussent-ils à la petite semaine. La multitude démocratique s'arroge le droit de vous étiqueter, voire de vous exclure de la sphère de la pensée toute et vite faite.

Le besoin endogène qu'elle éprouve à cultiver son identité grégaire se fait par rapport à cette différence qu'elle refuse à toute personne qui se veut légitimement autre et en décalage et qui plus est sur une autre voie de réflexion. Il n'existe pas d'autres droits subjectifs qui ne soient avérés comme tels que ceux reconnus par le plus grand nombre. Il faut donc penser "droit", car la raison appartient elle aussi à ceux qui s'érigent en gardiens d'un ordre partagé.

La démocratie des idées existe bien qu'elle soit étriquée et nivelée par le bas, mais elle ne supporte toujours pas le pluralisme et ne reconnaît pas encore le droit à la différence. Ainsi, s'il vous arrive l'idée aussi saugrenue qu'insensée de vouloir penser, dire et écrire que la médiocrité n'est pas une vertu librement partagée mais imposée à propos d'un sujet largement débattu, et comme tel reconnu d'utilité publique, vous vous exposez à la vindicte populaire de façon rédhibitoire.

Selon ce même principe, vous voilà étiqueté hors normes et donc suspect, voire louche de développer des idées non seulement à contre-courant, mais tout à fait réactionnaires d’après les canons imposés. De là à vouloir prouver le contraire, c'est d'endurance qu'il faudrait vous munir.

Considérant que l'on n'a à se défendre que le dos au mur et que cela n'est pas encore votre cas, vu la distance que vous y avez mis, le mieux est encore de passer votre chemin et de laisser dans l'indifférence crasse la multitude qui se complait dans une attitude manquant singulièrement de recul et d'analyse et qui se sert comme d'un acquis d'un vécu partagé et coulé dans l'habitude d'un manque de discernement. Il est vrai que penser petit est devenu gage de sociabilité…

Le droit à la différence non reconnue permet au moins et souvent de partager avec une moindre quantité des valeurs avérées et de vivre en paix avec soi-même.

Patrice C.

 

 

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