La politique du rire dans la presse/politique, ou comment s'en passer pour vivre, par Patrice C.


MDR !

Depuis que je ne vous entretiens plus de mon ressenti politique ou social, en un mot des hommes politiques et des autres, ne croyez pas que je fasse la gueule. Ô que non ! Simplement, tout cela ne m’intéresse plus, mais alors plus du tout. Avec une force quasi tellurique.

Bien sûr, je m’informe encore — si on peut encore appeler le fait d’écouter la radio, la télé et de parcourir des journaux s’informer. Les papiers redondants sur lesquels on tire à la ligne et qu’on ressort sans vergogne juste redatés, les propos de café du commerce, les spéculations de marché aux légumes. Et les photos ! Alors là, c’est la cata, le désert, la nullité totale. J’en étais, de ceux qui les ont faites pour m’apercevoir assez vite qu’on en avait rien à faire, juste de gagner sa vie sans souci de savoir si c’était ce qui convenait et puis de boire un coup et basta ! Et puis, comme si ce n’était pas suffisant le plan « genre télé » (bien ranplanplan, au carré, surtout que ça ne fatigue pas les esprits), les légendes… Ouah, ouah, ouah ! Les légendes des photos de presse… J’en meure un peu plus à chaque fois que je les lis. « M. Untel a serré la main de M. X », « M. Y lors de sa remise de légion d’honneur ». Ah, ça informe ! Ça précise ! La platitude des photos standardisées de l’AFP, de Reuters et d’AP… à mourir ! On se croirait aux débuts de la photographie dans la presse. « Soyez factuels ! Au premier degré ! Rien ne doit dépasser de ce qui est essentiel, ça pourrait détourner l’attention. ».

C’est bien simple, les journaux me tombent des mains pour que je puisse pouffer à mon aise. Je crois rêver. « Non, ce n’est pas possible… » Eh bien, si ! Ils osent tout ! J’imagine les dilemmes dans les secrétariats de rédaction (s’il y en a encore…). J’ai connu des rédacteurs qui demandaient une colonne supplémentaire au journal, c’est dire… Tout ça pour leur crotte adorée, leur acte d’existence.

Bien sûr, si l’on voulait faire correctement son boulot de journaliste, on pourrait. Le plus difficile dans ce métier c’est de dire non. Tu dis oui et tu imprimes tout. Une succession de resucées mises au goût du jour. Choisir, c’est déplaire à certains, c’est faire bande à part, c’est se prendre pour qui, je vous demande un peu.

Bien sûr, le « matériel » qui fait l’actu est à l’avenant. Qu’est-ce que vous espérez avec un Valls, un Hollande, un Leguen, un Le Foll ? Vous en avez eu marre des Hortefeux, Sarkozy, Guéant, Buisson ? Vous n’avez pas gagné au change ! Vous en avez eu marre des Blondel, Thibaut, Notat ? Qu’est-ce que vous avez gagné avec leurs remplaçants sinon une pinte de rire ?

Des manifs estudiantines et lycéennes au printemps ? Rien que de très normal, c’est le printemps, ça bourgeonne et ça fait masse !

Et dire qu’il y a encore des gens pour y croire, aux lendemains meilleurs à défaut des grands soirs où l’on fait ripaille.

A la vôtre !

Patrice C.

 

 

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ce qu'est le syndicalisme libre & indépendant du macronisme-patronat

Aristote à Chartres (statuaire)

Malheur à toi permanent syndical de peu ! (tu ne sers qu'aux fiches policières)