Le socialisme à la française : un sujet, un verbe non conjugué et aucun complément sous le sujet
Tout ce barouf…
Toute cette agitation nocturne à
Paris, dans les salons des corédacteurs de ce qu’on appelle maintenant le
projet de loi El Khomri, parvient à une absolue cacophonie d’une utilité
morbide (involontaire ?) pour accomplir ce sentiment d’insécurité
amplifié parmi la population par la bêtise de gouvernants prestidigitateurs.
Les coups de barre, les agitations réformistes pour communiquer dans les voiles,
les secousses des petits lapins sous le chapeau et les regards de biais des
rameurs favorisent les trouées d’eau dans le frêle esquif du capitaine
Hollande, lui président.
Des hordes de jeunes rampent devant
des agences de Pôle Emploi en
guenilles, pendant que des lycéens s’adonnent à des libations dépoitraillées de
frayeur envers le lendemain. Pour la jeunesse, rien de plus naturel. Pour les
parents, rien de moins étrange. La force du socialisme à la française est son
indécrottable irénisme bêlant.
Tournez le bouton de votre radio un
instant. Myriam El Khomri parle. Elle conjugue à l’emporte-pièce notre langue
vernaculaire. Des pluriels sortent de sous son chemisier par une voix guttural
au milieu des singularités de sa componction inassumée.
Tournez encore un peu la mollette,
un autre du même gourbi cause lui aussi dans le poste et là, c’est une
récitation apprise par cœur qui nous ânonne tous les poncifs qui alarmeraient n’importe
quel natif de l’an 40.
Jetez vos dictionnaires,
Mesdames-Messieurs. Ils ne vous servent plus pour lire les proses du
monde de nos gouvernants de tous les bords. Un pacte du désir s’infiltre dans
la peur. Le vide langagier actuel signe la caractéristique du délitement du
sens public. Demain sera décidément une très belle journée, jeunes !
LSR
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