Le "mariage pour tous", une mode, un apprêt petit-bourgeois insipide du dogme nihiliste (2), par Raoul Bidard


Dans le train de 21h49, direction Laroche-Migennes. Lundi 29 février.

Après un séminaire assuré par J. R. (animateur d’un gentillet mouvement européiste avec le pote avocat de Hollande et Cie), cours qui m'a fait sourire par son plan simple, limite stupidement simpliste, je suivais ma réflexion en vapotant un mélange fraise-anis sur un quai Gare de Lyon, quand je pris la décision de monter dans un wagon et lire.

Finalement, j'adore ce cours d’"Economie de la protection sociale" : connaître l'ennemi est un pur bonheur pour un prolétaire souverainiste, même si j'y perds mon temps puisque je n'y apprends guère, après mes lectures et cours positivistes en Droit social réussis haut les mains.

Et quoi ?! La fille d'il y a trois semaines... Là, à deux pas. Je range mon livre, repousse les jambes de son voisin envahissant d'un geste agacé et m'assieds à ses côtés.

Toujours aussi abimée dans le bonheur de ses chairs intimes humidifiées à ma seule vue, elle n'a pas manqué d'être ébahie de nos retrouvailles « magiques », selon son mot. Bah, pourquoi pas !? Je fais rêver, warfff, ce doit être mes cravates fleuries.

Elle se prénomme S. Très jolie Tunisienne installée à F. depuis 2012, elle a 24-25 ans, mais n'insiste guère sur les civilités dont je lui fais vite saisir que je me fous de toute façon. Quelques minutes après le départ du train, après quelques palabres et rires de circonstance, particulièrement intimidée voire gênée, elle m'avoue son « coup de foudre » à mon endroit qui la bouleverse terriblement, au point qu'elle en a parlé à « sa copine » dès son retour au domicile conjugal il y a trois semaines.

Par bonne baffe à mon innocence, à mon tour je me sens foudroyé par ce sens de l'à-propos ; je ne m'attendais pas provoquer de tels sentiments en quelques minutes d'une simple conversation.

Eh oui, Mesdames-Messieurs, les filles draguent dans les trains comme des mecs et en prime votre serviteur bouleverse les lesbiennes. Manque plus qu'elle m'apprenne qu'elle mange bio et rêve d'obtenir sa nationalité française pour voter socialiste et je me fais curé rouge dans les Cévennes des réformés pour que le tableau paie. Fuir la société conformiste devient un impératif, vous dis-je.

Bon, je lui ai fait illico entendre que je ne suis par principe pas hostile aux saillies avec d'anciennes colonisées, mais que mon existence est entièrement dévouée au travail et la non-brutalisation de mes organes neuronaux par la fréquentation des créatures légères. De plus, je lui ai fait savoir qu'il n'est pas utile pour elle de « perdre la femme de sa vie » (sic) pour un homme petit, quelconque et peu versé dans la dynamique de groupe à deux seulement.

Reste que le grand nègre d'il y a trois semaines m'avait bien affirmé que Jésus m'appelait pour une mission particulière. Je pressens laquelle, ma foi.

 

Pour ne pas conclure.

J'en demeure baba ! Si maintenant les couples invertis s'en prennent à nous autres les beaux mecs, où va-t-on ? Ils ont voulu leur Pacs, leur mariage pour grimer une pseudo-insertion par l'institutionnalisation de leur triste existence sodomite ou gougnotte. Ils emmerdent la terre entière avec leur communauté, leur nourriture, leurs jeux sexuels, pratiques et mœurs dont l'imposition ne regarde qu'eux et leur intimité qui devrait le rester, et voilà qu'ils recherchent dorénavant à détourner des bonnes mœurs leur propre contrat. Pfffffff...

Tout fout le camp ! Le gay autoproclamé veut changer d'orifice avec la fille, la gouine militante veut lécher le garçon...

A mon (bas) instinct sociologue, je commence à percevoir une donne intuitive qui mérite un partage avec vous, même si cela reste sommaire : institutionnalisée, l'union homosexuelle relève de la norme totalisante (sociale, juridique, politique festive des gay-gouine choyés dans les médias, le succès orchestré en meute dans les métiers de bouche...) et ses adeptes communautaires en perdent leur latin initial qui leur faisait croire à la singularité de leur existence monadique informe. Je parierais même que les couples mariés homos vont éclater peu ou prou comme tous les couples fondés sur des alliances percluses d'illusions sur le pari social ou sur l'amour.

Comme une jupe Dior démodée battue en brèche dans les pages polémiques du Figaro Demoiselle, comme un imper mastic rendant rigolarde ma copine juriste du béton de luxe et qui reviendra en force pour rhabiller pour l'hiver tout homme prochainement branché, comme la mode des baskets Nastase ou Smith honnies qui s'envolait sous les noms d'oiseau et qui reviennent en force aux pieds de toutes les filles sages du Vème et d'ailleurs, en fait la sodomie et le gougnottage, ça va, ça vient... ce ne sont que des surfs, des figures de style de la mode imposées sur les vagues politiques de nos abracadabrants gestionnaires du vide capitaliste en démocratie libérale.

 

Jeanne, auguste Pucelle Jeanne, reviens ! Reviens nous lécher les armures & les épées foudroyantes pour en finir avec ce monde féodal si modernisé de drague consumériste en terrain ferroviaire.

Raoul Bidard

 

 

 

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