I (introduction)- La médiatisation du pouvoir sous L'Ancien Régime... portée pour saisir notre monde décadent (I)
-I,
formant introduction.
Le
Serpent rouge l’avait promis dans l’avant-dernière
bricole du mois passé, voici un fort léger essai d’explication de ce qu’est la médiatisation en tant qu’institution
récurrente dans l’histoire politique de France.
Cette institutionnalisation de la
médiatisation provient d’une dérive à compter du XIème siècle entre, d’une part
la seigneurie et, d’autre part le système féodo-vassalique. Tous deux dérivent
jusqu’à l’atomisation d’une centralité directe entre gouvernants et gouvernés,
pouvoir(s) et population.
Pour démontrer sa trame persistante,
rien ne vaut une contextualisation fondée en droit et en observations
synthétiques rigoureuses de son histoire.
Nous retenons en premier lieu une
date : 987.
987
demeure à nos yeux un tournant important pour l’histoire politique et
institutionnelle de ce que deviendra la médiatisation
institutionnalisée.
Elle correspond à l'arrivée au
pouvoir de la nouvelle dynastie des Capétiens consécutive à l'élection à la fonction
royale d'Hugues Capet ; cette date marque aussi une césure entre le Haut Moyen
Age et le Bas Moyen Age.
Cette période correspond exactement
en Occident avec l'instauration du
régime féodal.
Il nous faut en décrire le triple
mouvement, entre d’une part le fief et la royauté en tant que caractéristique
d’un régime politique (1), puis d’autre
part l’émergence de la médiatisation cumulée par la multiplicité des
seigneuries (2). Ce dernier trait,
dans une dialectique bien cernée, concerne la proue continuée d’une
accélération de la dilution du pouvoir (3).
Pour arguer pleinement et montrer
quelles sont les arcanes de la médiatisation,
nous procéderons en trois étapes succinctement brossées :
-D’abord, par un essai de définition
du régime féodal, en guise de mise en bouche ;
-ensuite, nous présenterons ce que
sous-tend la lutte entre royauté et seigneuries ;
-en guise de conclusion rapide, la
synthèse des mouvements précédents par le jeu de l’institution de la
médiatisation du pouvoir.
LSR
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