Les socialistes sont délibérément dangereux


Les urgentistes au pouvoir s’en donnent à cœur joie dans l’apocalypse.

La clique gouvernementale n’en finit pas d’exaspérer à la fois ses propres troupes et ses adversaires de tout bord. Les voici acculés à toutes les répressions doucereuses. Sous l’inféodation de Bruxelles et des conglomérats financiers, la « loi travail » est imposée au-delà de toutes les raisons qu’elle prétendait initier au départ. Dans le même temps, la radicalisation des mouvements hostiles à cette loi, comme à l’ensemble de la décadence strictement inflationniste de lois diverses censées renfermer la clef des bonheurs du « libre marché », elle est elle-même acculée aux situations de renverser les vapeurs par tous moyens.

Entendez :
gouverner en instrumentalisant le malheur historique avec les drames des menaces d’attentats, plus les ordres des oligarques, plus l’utilisation de tous moyens légaux peu légitimes dans une situation de tension extrême (étatisation policière, reconduction de l’inefficace état d’urgence, sinon pour communiquer et rabrouer les cris sociaux, ventilation de la délibération par l’usage de l’article 49 al. 3 de la pseudo-représentation nationale) et même, stupeur dans les chaumières, de la proclamation de toutes les âneries sur la démocratie « de la majorité » et vous obtenez un chaos socialisé généré par des socialistes bâtés.

L’infirmité de la politique conduite par les socialistes n’est pas simplement due à un syncrétisme de bêtise et d’amateurisme en toutes les matières ; l’infirmité des socialistes relève des conditions pour lesquelles ils ont été élus : pour imposer une politique de destruction massive.

Cette politique de destruction massive consiste, c’est évident, à hyperboliser les conditions du chaos par la gestion de ses multiples crises internes. Comme le relève si bien l’écrivain Jérôme Leroy, tout n’est qu’une question de « montage », de pièces mises à nue qu’il suffit d’observer pour comprendre ce qui se déroule à chaque instant politique :
« Ce que les autres appellent le secret, c’est en fait du montage, comme au cinéma. Rien n’est caché en ce monde, c’est une illusion romanesque. C’est l’erreur des complotistes. Tout est visible, su, analysé. Mais de manière anarchique, séparée, non hiérarchisée et ce qui est vraiment est noyé dans un flux continu (…) tout montage renvoie à une métaphysique (…) et il n’y a de vérité et de sens que dans la métaphysique (…) »
(J. Leroy, L’Ange gardien, Gallimard, Série noire, 2014, p. 58).

Nous ajouterions à ce trait, que la métaphysique est le sens que nous donnons à la politique la plus lucide, la plus ténue dans l’ensemble de ses arcanes : ses travaux théoriques, bien entendu mais d’une manière stérile, mais surtout ses actions. Car qu’est-ce que la politique, en fin de compte ?

La politique est une métaphysique réalisée ; elle ne se réalise que dans l’action, ainsi que nous l'avertit Julien Freund dans son essai éponyme de 1964.

L’action actuelle des socialistes français est d’organiser l’apocalypse. Du moins, les socialistes s’arrangent pour que les aspects les moins saillants de l’apocalypse ne soient pas trop visibles… en pure perte, puisque leur action nous est dévoilée tous les jours, y compris depuis les « couacs » du gouvernement Ayrault déjà oubliés de nos concitoyens.

Aussi, pour continuer sur la politique des socialistes, quitte une fois de plus à moquer les rêveurs de mai 2012 quelque part Place de la Bastille, la victoire de Hollande reste aussi insignifiante qu’elle poursuit la casse de la politique. Tout son programme n’a jamais été caché aux électeurs ; toutes ses orientations, mêmes celles naguère non débattues sur les plateaux et estrades, ont toujours été contenues dans le seul horizon du grand Reich Européen qui se construit depuis des lustres, dont l’accent principal reste le traité de Maastricht qu’Hollande avec Mélenchon et toute une clique de fédéralistes inavoués ont toujours recherché pour diluer la France. Derrière cela, chaque Etat du continent est sommé d’en finir avec sa propre souveraineté.

Cette dilution est l’apocalypse dont nous parlons. Ici, en France, le caractère policier vicie la politique des Hollande-Valls jusqu’à la nausée. Certes, ils seront châtiés par les urnes et ce sera tant mieux. Reste que pour le présent, ils jouent avec le feu. Ce sont de dangereux personnages que le hasard et les combines politiciennes ont porté au pouvoir dans la ruine du mandat de Sarkozy, certes, mais encore de dangereux incendiaires qui instrumentalisent une forme accomplie d’apocalypse pérenne, instable et inscrite dans le plus impitoyable nihilisme du rêve partisan.

LSR






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