Sur une photo de Patrice C. : Il est absurde de mourir pour le souverain (R. Vailland)


Photographie : Patrice C., 2016... durant quelques pérégrinations sur les artères à foule parisiennes.

« Ce soir-là, ils n’écoutèrent pas de jazz. Duc continua de parler de l’Egypte et des rapports de l’histoire personnelle, de l’histoire de chaque homme, avec l’Histoire, l’histoire des hommes. Il est absurde de mourir pour quelque chose, laquelle chose, pour soi, est abolie dans l’instant même où l’on meurt ; mais on ne vit pas intégralement, on ne s’éprouve pas, on ne se trempe pas, on ne se fait pas, on ne mûrit pas, on n’écrit pas sa propre histoire, on ne devient pas souverain, si on ne trouve pas, dans un certain nombre de circonstances, qu’on est capable de mourir pour quelque chose. Voilà la contradiction fondamentale à toute morale et que chacun résout à sa manière ou ne résout pas. Il essaya de mettre cela au clair ».

Roger Vailland, La Fête,
Gallimard, 1960, p. 177.






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