Civilisation du déchet
Les soirs d’été s’allongent. Le vent
de la mi-juin chasse les nuages qui voudraient s’installer sur notre douce
France, fille aînée de l’Union européenne.
Patrice l’avait noté il y a
plusieurs mois, désormais il est interdit de brûler herbes, gazons coupés,
branchages et autres végétaux des jardins.
Qu’à cela ne tienne, un marché s’est
ouvert. De petites entreprises spécialisées viennent désormais ramasser ce que
les enlèvements d’encombrants communaux ne prennent plus, passé un certain
gabarit. D’autres, comme jadis on jetait un pneu usé dans le canal (jadis, jadis… le dire vite), n’hésitent
plus à se débarrasser de leurs végétaux et débris de maçonnerie, par exemple,
le long des petits sentiers campagnards, en forêt, sur les bords de route, du
moins partout où ils se sentent à l’abri des regards coercitifs.
Le mal s’épanouit dans le bien.
Vouloir aboutir à des objectifs
ridiculement terre-à-terre pour « sauver
la planète » conduit à sécréter de nouvelles délinquances douces et
inconscientes dans les villages de France. Mais attention, les directives
européennes guettent…
LSR
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