Rien ne change, tout va bien : DOMINATION DES CULTES, par Patrice


Les nouveaux papes et autres ayatollahs.

De fait, l’époque qui se veut laïque et identitaire n’a jamais été aussi religieuse et saturée de sémantique politique.


Alerte permanente & partout...
Vous y comprenez quelque chose, vous ? Pas moi !

C’est qu’il faut suivre, s’adapter au flux qui court… Aujourd’hui être pro, c’est par voie de conséquence irrémédiable être aussi contre. Pas de milieu, pas de chez soi bien à soi.

Dès que quelqu’un omet ou fait valoir son point de vue, c’est la curée (c’est le bon mot !). Regardez Emmanuel Todd… Il est vrai, très fort. Trop fort pour la moyenne. Tellement autre et différent, tellement race protégée et en voie d’extinction qu’on rejette. Trop compliqué ! De quelle chapelle est-il ? Ah, d’aucune ! Alors…

Il fut une époque où c’était le grégarisme régional qui prévalait. La Révolution (de 89, 1700 !) y a mis un terme : « Tous sous la même toise et je ne veux voir qu’une tête ! ». Il s’agissait d’uniformiser pour renforcer le pays, lui donner une identité globale, en faire une nation. Une famille, quoi ! Où tout le monde parle la même langue et surtout où tout le monde ferme sa gueule à lui, en propre, pour faire avancer le pays. L’unité ne supporte pas les différences, mêmes minimes.

Bon, il y avait de la Liberté-Egalité-Fraternité dans l’air et de la République. L’église, on s’en était (pensait-on) débarrassée avec la fin de la Renaissance. En fait, on a dû attendre 1905 pour entrer dans les Lumières. Miroir, mon beau miroir… Nouveau code, nouveau credo, nouveaux croyants. En avant pour la démocratie salvatrice. Toujours et encore la croyance.

Aujourd’hui, retour de flamme du Moyen Age et des croisades assassines et pourvoyeuses d’exotisme à bon marché, donc nouvelle donne des cartes et volonté d’hégémonie, venant de l’Est cette fois. Pas celui qu’on a vandalisé pour la croyance initiale, première et essentielle et qu’on voulait mondiale. Renversement de situation et place à la revanche. L’Histoire repasse le plat…

Pendant ce temps, des guignols nous amusent avec des amulettes démocratiques, républicaines, laïques.

En fait, on n’a tout juste pas encore réussi à clarifier la situation. Ça fait le beurre de quelques-uns qui se croient guerriers des valeurs institutionnalisées, voire sacralisées, en font leur vie et en tirent profit. L’Histoire ? ça n’existe pas, plus, c’est juste un marche-pied du temps.

Et vous, les autres, vous faites quoi ?

Palmyre va rejoindre, elle aussi, la poussière et les poubelles de l’Histoire. Cinq mille ans qu’on démolit ce que d’autres ont construit. Regardez ici les châteaux forts… Tout est dans les bouquins, les photothèques. Rien ne se perd.

Résultat : ne reste que le culte. Le mien contre le tien.

Dix siècles d’Histoire abolis. Ce qu’il y a (eu) entre les deux : amusements nécessaires. L’important, de tout temps, le dur : croire ! Gorges chaudes et cris d’orfraie !

Vous voulez quoi, exister ? Pas tout seul, vous n’avez aucune chance. Il faut être Charlie ou être contre lui et s’invectiver à qui mieux mieux. Le fond n’est pas là. Ici, maintenant, on est dans le cosmétique, l’illusion, le tape à l’œil. Vous verrez, ça leur passera ! En attendant, ça tartine… C’est la dévotion ou le neuroleptique. Au choix !

Sûr que la conquête de l’Ouest ne se fera jamais, on peut vaquer à d’autres turpitudes : la (petite) politique nationale et/ou européenne, l’économie, le cinéma, le foot, le tennis. Soporifiques. On sait que tout cela ne dure pas, qu’en fait ce n’est ni très important ni fait pour durer. Pas fait pour marquer l’Histoire. Juste en transit. De quoi s’occuper le quotidien. Et encore…

En attendant on prépare la grande charpie. Et il y en a pour se croire indispensables ! Allez, roule !

Patrice (le retour).

 

 

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