La vie rêvée des JT - les retraités heureux, par Patrice


Nouvelles du front (*)…

Car c'est bien d'un front dont il s'agit. Celui de la misère. Il "suffit", car c'est bien suffisant, de regarder et d'écouter radio et télé pour constater que d'abord rien ne change et qu'en plus, on nous prend pour des cons qui en seraient toujours à s'ébahir alors que les sujets proposés sont rebattus jusqu'à la corde.

Désormais, et depuis que Bordeaux va être à 3 heures de Paris, les bobos s'installent dans "la belle endormie" (!). On rêve ! D'abord, la belle endormie en question est chiante comme la pluie et surtout et par dessus tout et avant tout, ses habitants sont imbuvables (il fallait bien qu'il y ait quelque chose d'imbuvable dans cette région). Bordeaux comme Lyon seraient formidables sans leurs habitants qui y vivent depuis des générations et qui se croient maîtres des lieux et uniques propriétaires et les jeunes copient les anciens. On nous a déjà fait le coup pour Marseille avec le TGV : les loyers flambent et les locaux n’ont plus qu’à s’exiler en dehors de la ville, car on va “enfin“ s’installer quasiment à la campagne et continuer à travailler à Paris ou créer “sa“ boîte rêvée (c’est si facile !) C’est carrément “la Cour s’installe en province“ On rêve !

Les prix sont devenus parisiens et le prix du train… bonjour ! Ensuite, qui peut prétendre et combien de temps tiendront-ils physiquement à faire la route, même trois fois par semaine car ils ont des boulots de rêve et gagnent très-très bien leur vie et que les autres sont des nains qui peuvent en baver d’envie. Moi d’abord ! Autant dire que c’est une saga dans un bulletin d’infos vu par Pujadas. Quant aux prétendants “si heureux d’avoir changé de vie“, je ne vous fais pas un dessin… Bourgeois-bohêmes, libéro-libertaires et gogos à volonté. En fait, ils se font chier et ne rêvent que d’une chose : en imposer et donner des leçons, et surtout qu’on les envie. Une téléréalité ! Ils en reviendront mais auront eu leur quart d’heure de gloire façon Carrefour. Ils auront écrasés les autres pendant quelque temps et ils se seront recasés et on ne les entendra plus. C’est ça le bonheur ! Sujet « social » et récurrent injecté régulièrement.

Après, on a les “adorables“ retraités qui ne se refusent rien : week-ends, voyages exotiques, maisons, résidences, etc. Heureux les retraités Français… Ils ne se refusent rien, profitent de tout et font vivre le commerce hors saison… Du beurre ! On les rencontre partout et beaucoup plus que les actifs qui, c’est bien connu, vivent moins bien que leurs parents qui eux ont connu les trente glorieuses, la bonne époque, etc. Des exemples à se foutre en l’air ! Ce qu’il y a surtout et d’abord, c’est que les gens de cette génération sont nombreux, plus nombreux que la génération d’aujourd’hui. L’un dans l’autre, il y en a toujours quelques-uns qui se baladent sur le nombre. Des quasi exceptions pendant que la majorité meurent à petit feu dans des logements devenus sinistres et attendent la mort car la maison de retraite, c’est trop cher. Au mieux, ce sera l’hôpital. La maladie, c’est quelquefois une chance…

Il y a aussi les petits veinards que vous allez jalouser quand vous saurez qu’ils possèdent une baraque en planche sur le bord de la mer. Ancienne baraque de pêcheur recyclée “rêve au bord de l’eau“, voire résidence secondaire du pauvre mais résidence secondaire quand même. Possession exclusive transmissible et transmise dans les familles depuis des générations. Ici, le grand-père venait réparer ses filets après en avoir extrait quelques misérables poissons qui devaient nourrir la famille ou les vendre pour la même finalité. Aujourd’hui, c’est Pastis midi et soir, les pieds dans l’eau avec des voisins adorables et « on est heureux ! Même les nantis nous jalousent, c’est dire ! ». Les professionnels de la mer qui en auraient bien besoin, eux, de leur cabane, ils peuvent crever.

Si après tout cela vous n’avez pas envie de crier « Vive la France » et de vous sentir patriote, c’est à désespérer.

Patrice C.

 

 

(*) Je l’ai déjà fait.

 

 

 

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