Au lycée, les questions en temps de guerre
Des
préoccupations lycéennes en temps de guerre sur les sorties et "être Français" (extraits du 25 courant).
(…)
Quant
aux sorties & voyages scolaires, obiter
dictum, pour l'heure encore autorisées pour ces derniers dans le cadre des
mesures gouvernementales transposées administrativement par application de
l'art. 16-C, rien n'est acquis & assuré en période de guerre qui n'en est
qu'à ses menues prémisses, comme chaque continental devrait en avoir conscience
d'ores & déjà quant à ses causes, effets & amplitude sur la durée. Il
en va de même de ses très prévisibles conséquences dans la donne
social-historique proprement nationale.
Rien
là de surprenant. La parabole illustrée par la bluette initialement hébraïque
dans le Ghetto de Varsovie, rendue célèbre par plusieurs films ("c'est l'histoire de l'homme qui se jette du
dernier étage. A chaque étage dans la chute, il se dit, jusqu'ici tout va bien.
Jusqu'ici tout va bien..."), n'est qu'une rémanence idiosyncrasique de
l'histoire humaine conduite vers ses contradictions entre les marchandises, la
valeur de son culte et la dualité travail/louage des corps (par exemple 1870, 1913, 1933, 1954... c’est-à-dire
les entrées en guerre).
Las,
époque magnifique s'il en est de régressions cumulées, l'homo festivus est privilégié dans Paris qui préfère rebus sic stantibus, surtout au prisme
des caméras, la flambée de pauvres bougies au lieu de s'armer
intellectuellement & moralement face à l'ennemi : le fascisme islamiste et
ses alliés œcuméniques prétendument modérés (internes et externes) progressent, les communautarismes créés par
la droite et la gauche en quelques concertos d'irrédentismes (voire les tribalismes acculturés d'un
modernisme a-juridique) nous affaissent et, enfin, les concepts dévoyés de
résistance "en terrasse" (sic) abaissent la condition humaine.
Fort
heureusement, tu demeures lucide sur ces points, même sans les verbaliser,
puisque l'école ne remplit plus son rôle d'instruire pour former des êtres
sociaux libres & critiques. Cela viendra. Par révolte camusienne ?
La
jeunesse, poussée dans les retranchements des libertés publiques en berne, sera
en effet sous peu obligée de prendre ses responsabilités séculières. Elle ne
supportera plus de n'être "formée"
que pour produire et (se-)reproduire comme unique point de chute de l'exister
social et spirituel devant des écrans insignifiants. Comme auparavant dans l'histoire mondiale, à la fois sur le
Vieux continent et le Jeune monde, la littérature authentique, virile et
politiste, l'histoire antique et de l'Ancien Régime, la philosophie et les
langues nourriront tout un jeu des formes inédit à nul autre pareil. Certains
téméraires, même, prendront part au combat pour l'autonomie instituante
radicale. Une autre histoire que voilà... d'ici là, nombreux seront les
suppliciés sur l'autel du crétinisme épochal engendré par tout un personnel
politique depuis plus de trente ans. Matthieu l'évangéliste nous avait prévenus
en son annonce pour toute période de chaos (Matt. 13-14), deux voies ardues se
présenteront aux hommes. Bernanos les a évoquées dans ses écrits sur l'Espagne
de Franco.
A
défaut d'histoire, la mémoire du peuple
d'aujourd'hui ressemble à celle de ce qu'il paraît : des supporters de foot
après la défaite, brandissant le drapeau et pleurnichant sans savoir ce qu'être
Français Libres veut dire.
Sur
ces bonnes paroles, je m'en retourne à mes petites lectures de polémologie
comparée.
(…)
LSR
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