Vive le PCF (pour : Paysage Caritatif français), ce rejeton du PIF (Paysage Intello français). Les acronymes évocateurs de la firme consensuelle


Vive la paix, à bas la haine, la maladie et le mauvais temps !

Le PCF est l’un des ennemis le plus consensuel qu’il nous est admis de remettre à sa juste place, comme le paysage intello français (le stimulant PIF) à l’œuvre dans ses merveilles : l’écœurement de son étalage cathodique. Même la publicité s’y met.

Je dois d’emblée le préciser, par PCF, j’entends le Paysage Caritatif français où s’ensache le bouillonnement des principes dans la sauce gribiche de la main sur le cœur, ce PCF qui s’aménage toutes les plages horaires de la distribution générale des prix de bonne conduite morale de tout à chacun ensemble pour le Bien.

Le PCF a ceci d’indéniablement construit qu’il maintient un engagement a minima de nos « cœurs gros comme ça » en faveur de l’abolition sans complexe de toutes les misères, de toutes les calamités issues de Mère-nature.

La résistance est rude ; la militance reste insoupçonnée par quelques rebelles qui s’adonnent de nos jours à la paix dans le monde et contre le racisme. Quel courage ! Défendre l’orphelin du crime du Marché et la veuve de Guillotin est d’une haute témérité en ces temps poussifs où chacun recherche en première chose un plaid chaud pour regarder la télé tranquille.

Les héros modernes guerroient contre la guerre, et c’est tout un espoir lucide en un avenir meilleur de la planète qui ressuscite devant mes yeux ébahis d’amour. J’en jouis d’aise. Mieux, je m’en lèche les doigts, comme si je me les trempais ‑inconscient des risques pour ma santé‑ dans un pot de pâte chocolatée à l’huile de palme (moi aussi, je brave le danger !).

Le PCF dégouline dans la chanson, je le décrivais il y a deux jours avec Céline Dion. J’aurais pu évoquer l’éternelle idole des jeunes, Johnny, saint Jean-Jacques Goldman ou le gourou Obispo. La liste serait longue. Le PCF écœure jusqu’à la nausée tout sartrisme de play-boys forcément engagés, Boyard jaunissant l’index et le majeur à force de tordre le cou des Simone du désordre envers le consensus parmi les idées molles et laiteuses.

Dans la pub, le PCF nous éloigne davantage de notre individualisme supposé, celui que je serais honoré de rencontrer derrière des latrines publiques pour une fois propres, de cet individualisme qui repose par définition sur la liberté vers l’autonomie de pensée et critique de toute prétention savante publiée par le PIF. Sans PCF, pas de PIF, et réciproquement ; ce qui signifie que sans PIF, le PCF serait une maladie honteuse tout juste dressée pour des veuves ou dames patronnesses en panne de fidèles dans les offices désertés par les communiants.

Le PIF l’a dans le nez depuis longtemps avec ses autoflagellations glauques –moi, ancien marxiste-léniniste honteux, je suis devenu trotsko-balladurien ; moi, anarcho-écolo, je suis passé chez Parisot conscient de mes erreurs de jeunesse‑, ses remises de prix « coup de cœur » littéraires entre soi, ses lettres de noblesses pour le combat des droits-de-l’homme unisexe et ses perfides disputes entre écoles parallèles qui ne servent qu’à justifier tel clan commercial sur tel groupe ecclésial.

Autour du PIF de la Déclaration des droits de l’homme (une DDH évanescente, abstraite, sans contextes ni référence à une date précise ‑celle de 89, celle de 93 ?, on ne parvient pas à le savoir‑, sans référence au « citoyen », la DDHC, pourtant contenue dans le bloc de constitutionnalité de notre charmante république, cinquième du nom), le PIF du PCF ne serait pas grand-chose. Alors on met à contribution une bande de chanteurs et saltimbanques qui mettront le feu alternativement à des zéniths pour le Téléthon, contre le racisme, pour la paix, contre le cancer, pour le retour du soleil sur le Berry… et on filme tout ça entre deux élections de Miss maillot deux pièces de France et deux élections si-importantes-pour-la-défense-de-la-démocratie-pour-qu’elle-ne-tombe-pas-aux-mains-de-Philoppot-et-Le-Pen, avec toujours un excité qui, en fin de concert, hurle son « plus jamais ça » la main sur le cœur. Le cœur, toujours…

S’ensuit un numéro vert où vous pouvez transmettre vos promesses de dons. Quelques euros en moins pour la bonne cause, à l’enseigne du petit pot au lait bio solidaire du monde que vous achetez au supermarché, vous fera dormir sur vos deux oreilles : vous gagnez en sérénité, le PCF a pensé au sommeil du juste et il ne vous reste plus qu’à lire un chapitre d’un membre du PIF pour vaquer en bonnes pensées nocturnes.

LSR

 

 

 

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