Manger sain partout dans le monde


Au pays des droits de l’homme, des chats et de la diététique.

La faim dans le monde, les ouragans, la guerre, l’obésité et le racisme, c’est sûr, c’est pas joli-joli dans le monde pacifié que nous voulons. Faut de l’engagement. Du vrai, du certifié droits de l’homme

Décidé, mais non sans mal, à devenir gentil, je mijote quelques idées géniales à défendre bec et ongles auprès de mon entourage. Faut pas que je me trompe de combat, la lutte est super dure, les méchants sont légion, autant que les chasseurs dans les campagnes…

Le meilleur moyen de passer à la postérité dans mon immeuble est de me faire connaître pour un combat juste. Le chômage ? Les sans-abris ? Trop de concurrence dans ce secteur, trop de traîne-savates à déranger dans leur éthylisme et procédures de divorce.

J’hésite entre la lutte contre la faim dans le monde et l’obésité dans les quartiers. Je ne sais pas encore, je ne parviens pas à trancher. Pas évident de trouver une noble cause.

Mon adhésion récente à la diététique me paraît opportune. J’y ai adhéré le jour où ma chatte Séraphine peinait à se lever. Ce fut le premier déclic. Ensuite, ce furent les petits gros de l’immeuble qui m’ont fait pitié. Engoncés dans leurs survêtements aux trois bandes, je les ai de suite trouvé moches. La maman les nourrit à fortes lampées de hamburgers surgelés, glaces et sodas, les pauvres ! A la cantine, je suis persuadé qu’ils préfèrent les sucreries, les frites et les poissons carrés. Ça craint du Mac…

En même temps, je ne dis pas... J’ai, moi, une vie saine avec ma belette tigrée. Je déjeune de salades de chez mon boulanger, je dîne d’une pomme et d’un plateau de sushi. Quand je me sens trop heureux, je branche mon vieux magnétoscope et revois en boucle des vidéos tournées en Haute-Volta en serrant bien fort Séraphine… la famine des années 80 en Haute-Volta me confond de douleurs sur mon canapé et m’incite à l’action.

Action serrée, action déterminée ! Je ne compte pas pour rien et ne compterai pas mes heures non plus.

D’ailleurs, fini le dilemme, c’est décidé, je vais dans la semaine léguer toutes mes pièces jaunes à une association pour que les enfants du monde mangent à leur faim plutôt qu’à Mamie Bernie pour la fondation des hôpitaux cette année. Ça va bien, les hostos, hein… ils n’ont qu’à manger sainement après tout.

Jean-François S., républicain du XVème.

 

 

 

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