Calvi, notre boussole du monde-France paumé, par Patrice C.
Le bout du bout est atteint
Ça y est ! Nos "éminences" éditoriales mettent le doigt sur LE
sujet qui pose question et qui fâche : de la qualité de la démocratie
représentative. Et cette fois, leurs analyses semblent pertinentes. Les grands médias n'hésitent plus à parler
de liquéfaction ou de pourrissement de l'institution politique en France.
Cette dégradation finale ne peut arriver que si l'on
considère qu'il y a derrière, et pour cause, des hommes qui servent et qui font
vivre cette institution. "Nous
sommes au niveau de la quatrième République", déclarent certains.
C'est-à-dire une période où les gouvernements avaient une durée de vie d'un
trimestre !
"On peut
penser, déclare un autre, que les
Français sont peut-être trop exigeants et qu'ils demandent trop de protection
de la part de l'Etat."
En un mot, les Français sont perdus, affolés, et
réclament un pouvoir fort, protecteur, quasi divin et irréprochable. Comme
cette gabegie dure depuis des dizaines d'années (rien que ça !), ils se trouvent au bout de leurs espoirs, de leur
patience et face à leurs inquiétudes tout seuls et sans bouée de sauvetage.
Les diverses affaires judiciaires qui "animent"
le monde politique se succèdent depuis un an à une vitesse sidérale et le peu de crédit qu'accordaient encore les
Français à leurs représentants est épuisé.
En fait : plus rien n'étonne plus personne et le
vide est ouvert sous nos pieds… Fermez le ban ! Il semble donc
plus qu'urgent,
surtout à la veille de deux élections à vitesse différente, de ripoliner la République et de masquer les dégâts.
La Cour a toujours été une vérole en elle-même, mais
aussi pour le pays, à la différence près qu'à l'époque de Versailles on pouvait
se permettre de cracher sur le peuple.
Aujourd'hui,
démocratie oblige, les politiques sont quand même "un peu" obligés de rendre compte et d'avoir des résultats et
des bilans positifs. Noyer le poisson est un sport difficile.
Nous voici donc, pauvres Français, à poil ! Je le
dis d'autant plus gaiement que je le prétends depuis longtemps sans pour autant
faire du "bashing" et que
les appréciations et analyses se croisent et finissent par se rencontrer. Il ne s'agit plus de se garder à droite ou à
gauche, mais de nous garder nous-mêmes. Retour à la case départ historique,
bonjour le Léviathan bienvenu…
Car on n'imagine pas une quelconque possibilité
salvatrice sociale et aussi subite qu'incroyable dans l'urgence de la situation
émergeant d'une soudaine prise de conscience collective.
On connaît la
parabole du panier de fruits dans lequel on introduit un fruit pourri…
Maintenant, il va falloir le payer.
Patrice C.
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