Comptabilité de la pseudo démocratie représentative, par Patrice C.

Elus, qui êtes-vous ?

Les "commentateurs" optimistes parlent de participation, les pessimistes parlent d'abstention. Le coup du verre d'eau à moitié vide ou plein.

Au final, la participation est de 38%.

On ne dit pas "n'est que de 38%", on positive oubliant un peu vite que l'abstention qui fait toute la différence est donc de 62% !

Les "glorieux" élu(e)s doivent donc relativiser leur "victoire" sur l'adversaire.

On reste correct, ne parlant pas d'ennemi bien que nous ne soyons pas dans une épreuve sportive. Les décomptes très comptables s'imposent. Sur deux listes en quête d'électeurs, que reste-t-il pour se justifier ?

Sur 38% de participation divisés en deux camps, la majorité s'établit à 50%, soit la moitié. En supposant que vous vous présentiez dans une commune de 6.000 inscrits, vous ne représentez donc plus que 2.280 de vos concitoyens. Vous en abandonnez, de fait 3.720 au hasard !

Vous ne représentez donc plus qu'une minorité des habitants de votre commune (plus ou moins quelques dixièmes de votes positifs).

Il faut noter, à votre charge, la désinvolture, pour ne pas dire le mépris dans lequel on tient les auteurs de votes blancs et/ou nuls et de quelle façon on passe à pertes et profits, et surtout à pertes, les citoyens qui n'ont trouvé que ce moyen quand même plus élégant de s'exprimer plutôt que de s'abstenir alors que ces non votes ne vous sont pas déduits.

D'où la question : "De qui tenez-vous votre légitimité ? Que et qui représentez-vous vraiment ? Quelles décisions allez-vous prendre et pour qui alors que la majorité de la commune vous est étrangère ?"

Il vous faut intégrer cette mathématique et admettre que vous n'êtes l'élu(e) que d'une minorité ! Qui ose encore parler de démocratie majoritaire ?

Hormis l'esprit cocardier et l'ego surdimensionné des postulants, qui sont les Français aujourd'hui et où sont-ils qui refusent de croire et d'encore jouer le jeu ?

Patrice C.