11-Novembre, par Patrice


Vol du souvenir.

Il est quand même incroyable que l'on fasse l'amalgame entre le début de la Première Guerre et sa fin.

On profite, de façon éhontée, et on se demande à quelles fins, du fait que nous sommes en 2014, soit cent ans après le début de cette guerre et du 11 novembre, qui a marqué sa fin il y a un siècle, pour faire le panachage des deux dates et prétendre se souvenir ! On n’a pas attendu cette année 2014 pour ça.

Pour quelle raison assimile-t-on le centenaire d'une entrée en guerre, dont on sait ce qu'elle fût, avec l'opportunité d'une date qui en marqua la fin ? Quel rapport y a-t-il entre ce 11 novembre 2014 qui n'est rien d'autre que la date anniversaire de l'Armistice de 1918, et la date d'entrée en guerre qui eut lieu au mois d'août 1914 ?

Que l'on se souvienne et que l'on respecte la fin de cette boucherie chaque année est tout à fait bien. Mais pourquoi faudrait-il que cela corresponde à un souvenir qui en fait allait devenir un cauchemar ? Le 11 novembre 1914, historiquement, ne représente rien. Ce qui représentera quelque chose, sous forme de centenaire, ce sera le 11 novembre 2018.

Alors, pourquoi faire du 11 novembre 2014 le souvenir d'une guerre qui n'avait pas encore commencée ? Anticiper, c'est jouer avec l'Histoire.

Pour le souvenir des poilus qui y sont restés et pour ceux qui en sont revenus : oui au 11 novembre chaque année.

Pour fêter la fin de cette horreur et son centenaire : oui au 11 novembre 2018.

Le 11 novembre 2014, n'est que le centenaire de lui-même. Ce jour-là, en 1914, les Français et les autres, des deux côtés, étaient encore en paix.

Pas d'amalgame entre l'anniversaire d'une date connue et respectée et un centenaire qui n'a rien à faire là.

On nous trompe, on nous abuse. A quelles fins ? Le souvenir de l'Armistice, nous l'avons chaque année le 11 novembre. Pour le centenaire de la fin de la Première Guerre, il faudra encore attendre quatre ans. Alors, n’appelons pas, s’il vous plait, centenaire ce qui n’en est pas un et inclinons-nous devant le souvenir de l’Armistice. Ne nous étonnons pas, sinon, que les enfants des écoles croient que la Première Guerre mondiale se soit terminée en 1914 !

Patrice C.

 

 

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