Renversement de la stratégie de communication de l'Allemagne


L’Allemagne aphone ?

 
Tout l’hiver, les relations bilatérales France-Allemagne, surtout dans les appréciations sur le couple Hollande-Merkel, ont fait recette. Y aurait-il un coup de mou en cet automne ? La discrétion serait-elle au désordre du jour ? A Bruxelles, ces derniers jours, les pondérations ont été tenues hors microphones mais ont désiré nous montrer un François Hollande offensif dans la défense du budget de son gouvernement.

La chancelière et son staff ont visiblement emprunté la stratégie de la modestie plutôt que les conseils avisés depuis Berlin à « nos amis Français », comme elle le faisait au début de l'année avec toute la morgue du puissant. Il est aussi vrai que leur pays redécouvre la récession. Et des mesures refont surface comme le paiement des péages aux voitures étrangères, des critiques internes au salaire minimal récemment mis en place surgissent, un assouplissement des critères du contrat de travail est opéré. En fait, tous les indicateurs économiques allemands ne sont plus vantés aux « partenaires » à titre de comparaison. La crise est bien là, immanente aux politiques choisies depuis des décennies.

La discrétion est l'autre face de la modestie recouvrée pour une politique la plus éloquente qui soit. Dans les affaires internationales, l’Allemagne a choisi le pied au plancher sur l'accélérateur et le frein à la fois. Les dossiers Ukraine et Crimée sont menés sans esbroufe. La diplomatie souterraine réserve quelques heureuses surprises. Reste qu’une Allemagne discrète est une Allemagne rusée. Un cap qui n'en sera que plus profitable pour les affaires commerciales.

LSR

 

 

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