Ils ont voté à gauche... et puis après ?


Ils ont voté à gauche… et puis après ?

L’élection farcesque des régionales à peine passée, les postes occupés pour la plupart, en attendant janvier pour la mise en place des présidences des nouveaux länder, la gauche s’éparpille façon puzzle sur des sujets constitutionnels.

En cause, la volonté hollandieuse de promouvoir la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour « terrorisme ». Pierre Serne, ci-devant élu municipal de Vincennes (94) et membre du groupe des Ecolos-Verts-boboteurs en chœur, réuni du second tour autour de la gauche plurielle de Bartolone au Conseil régional d’Ile-de-France, a vendu la mèche avant-hier : « on a fait campagne ensemble, on s’est unis pour empêcher le FN… Hollande et le PS nous trahissent avec leur politique sécuritaire ».

Faut-il s’en étonner ?

De la posture de cet élu ? Que nenni ! La naïveté feinte en politique est une aigreur passagère. On ravale son chapeau. L’essentiel reste de quérir des postes, des sièges et de ces fauteuils qui favorisent le revenu régulier le temps d’un mandat. Si de plus, un mandat favorise l’existence sociale façonnée par un pouvoir symbolique devenant aussi faible qu’une vie pauvre, tout est bien.

Seul prétexte à leurs unions, à une campagne aussi terne que les programmes sont vides, battre le FN. La gauche plurielle ressuscitée fait le bonheur des larves. Emballé, c’est peser, le FN est son ennemi. Un peu court pour le battre, un peu léger pour gérer la crise. Minable gauche.

La gauche brille par son absence de perspectives dressées aux yeux des contribuables, justiciables et couillons d'électeurs. Elle cultive deux mamelles : la morale et la culbute des principes.

Pourtant, la gauche de gouvernement, comme la gauche non-institutionnelle aussi stérile que la première dans son suivisme de l'idéalisme européen et vaguement neuneu par usage abondant des mots "solidarité" et "fraternité" en guise de lacets à des chausses trop larges pour elle, se saisit de tous les bons sentiments. Sans rire, elle échafaude en congrès toutes les bonnes fortunes que lui donne en partage une certaine idée du Christ. Magnanime, le Fils de l'homme sert tous les côtés du Royaume du Père.

Christ eut-Il pu imaginer perché sur sa croix que les souffrances du Golgotha consisteraient à lire et entendre les programmes de ses thuriféraires de la gauche française ? Car elle lui a tout piqué de sa Parole pour la rendre vaguement terrestre, à peine subtile pour stabiliser les boues sèches.

La sécularisation des principes christiques, dans la bouche des anciens des Clubs Témoins (Delors, Hollande, Aubry et tous les autres affidés au premier), a admonesté toute prétention au pis-aller. Béante, cette vue de l'histoire se trouve sous nos yeux écarquillés devant le peu.

Le peu programmatique pourrait se définir telle la correction du mou, de l'humeur plane ou le sentiment figé comme remugle des tripes placées en politique. N'omettons pas la douceur des mots dans le fourreau des sanctions pénales. En un mot comme en cent, le peu est une façon de gérer le pays en boutiquier, plan comptable sous les yeux, cadeaux et colifichets pour les princes Arabes en échange de leur éventuelle largesse commerciale et déficits à l'horizon. La promesse de lendemains heureux sous la bannière germano-européenne relève de leur seule ambition. Un peu court...

La gauche de l'après Mitterrand, c'est le pied dedans et pas de bol pour ces fans : ça ne rapporte aucune chance ! Parfois c'est pire, cela les oblige à jeter des bottines neuves.

A l'instar du gentillet conseiller régional Pierre Serne, d’autres édiles annoncent leur rupture définitive avec Hollande. Conséquence bonhomme : nous suivrons avec joie leurs ralliements successifs pour l’obtention de leurs futurs sièges.

LSR

 

 

 

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