Aurore renaît dans son vide spirituel
Aurora consurgens.
Connaître ne serait-ce qu’une once d’émergence
de foi dans le bonheur au plus simple acte, du plus prosaïquement sain au plus serein, octroie
une vie d’effluves magnifiques. Ne boudons pas le plaisir avant notre mort…
En vieillissant, sedis
animi est in memoria (le siège de
l’esprit est dans la mémoire), pour reprendre une antienne augustinienne, l’homme
générique rabroue la déréliction sociale-historique de l’être politique dans
les petites réjouissances laïques de l’existence. Si généralement en humant le
vent, en observant autrui, en regardant les arts ou des prouesses animalières
et sportives - plus communément les corps
déployés dans l’atmosphère terrestre.
Mon ami Patrice nous a présentement gratifiés
sur ces deux derniers billets une joie communicative en faveur du ballon bleu-blanc-rouge. Sans doute a-t-il raison :
les millionnaires en culottes courtes, les Bleus, démontrent bellement qu’un
collectif, une ambition de groupe soudé, un désir d’avenir commun peuvent
devenir la possibilité politique cohérente, inscrite dans la portée de
la partition programmatique d’un pays dirigé par des brêles qui,
immanquablement, tenteront très vite d’en tirer les marrons pour leur feu de
peu. Si toutefois nous agissions, si toutefois nous osions prendre le pouvoir… TOUS, en masquant nos différences, nos
orientations on ne peut plus illusoires dans l’état de nos princeps dissemblables.
Ne boudons pas le plaisir du jeu.
Sur le champ vert, s’entend.
L’ambition reste concrète. Certes,
Pascal du prénom Blaise, à propos d’Augustin, vantait un chemin pour le saint
homme de la Cité de Dieu : « Heureuse une vie qui commence par l'amour et
finit par l'ambition ». Et nous, modeste Serpent écarlate, nous
savons que le jeune Augustin connut le premier mais refusât mordicus très vite la
seconde, car la vraie vie débute avec le rejet des ambitions profanes. Et l’éternel
deuil des amours humaines.
N’empêche pas le jeu du Grand jeu.
Dans le désuet désert du politique en France, il va de soi que
le culte du chemin, rangers aux pieds ou crampons, n’est pas plus mal.
So, So Long Lady
long solo renaît.
LSR
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