La possibilité de la victoire en chantant, par Patrice C.


Oui, c'est possible.
Suite à la victoire de l'équipe de France de foot contre la Suisse et accessoirement au billet précédent, je dirais que l'enthousiasme manifesté par les Français et par ceux, surtout, qui sont sur place est un baume sur les plaies que vit le pays.
Il y aura encore plus loin des Français vis-à-vis de leur gouvernement et du pouvoir politique qu'avant une victoire que l'on donnait pour éventuelle et tout à fait hypothétique tant l'optimisme ne figure plus à notre catalogue quotidien. Hollande, qui n'a pas jugé bon d'être sur place contrairement à Angela Merkel, se voit irrémédiablement distancé pour ce qui est de reconquérir l'adhésion et l'enthousiasme du pays. Il semble que désormais on puisse vraiment faire sans lui et sans son équipe. Celle-ci est loin d'être au niveau capable de soutenir la comparaison d'avec ce que tous les Français attendaient : une bouffée de bonheur et d'oxygène. Quoiqu'il advienne de l'équipe de France de foot dans cette compétition, une chose est acquise à son actif : celui de faire encore rêver et de répondre à un besoin pressant de passion. Certes, on ne demande pas à Manuel Valls de faire du Didier Deschamps (!), mais l'exemple est là et l'espoir n'est pas mort dans le cœur des Français de pouvoir un jour encore être heureux sans arrières-pensées bassement et uniquement matérielles.
Oui, il existe bien une faculté française d'être heureux si seulement on ne pourrit pas à la racine ce besoin régénérateur.
Que la France perde tout ce qu'elle entreprend et on ne s'étonne plus, mettant cela sur le compte de la culpabilité et du pessimisme local. Partant comme des perdants, on ne peut que perdre. Partir pour gagner sans faire d'introspection et en étant à la hauteur du défit et on gagne. La preuve.
On ne gère pas un pays comme une équipe de coupe du monde, certes. Encore que les défis politiques, économiques et sociaux sont eux aussi d'un niveau mondial. Ce qui est possible avec une équipe adaptée devrait l'être avec une autre équipe taillée pour d'autres circonstances. Si Didier Deschamps demandait à d'autres entraîneurs ce qu'ils comptent faire, il n'obtiendrait, lui non plus, aucune réponse. Perdre son temps en tergiversations et approximations de cabinet, études spéculatives et approximatives, cela a fait la preuve de son inefficacité depuis assez longtemps. Qu'ils se comportent comme des combattants et des volontaires et le pays retrouvera certainement son aura et des résultats à la hauteur des besoins.
Cette métaphore sportive pour en arriver à prendre en compte, enfin, les situations, les possibilités à bras-le-corps, comme elles doivent l'être. Le sport, future fenêtre pour la politique hollandaise ? Il ne s'agit nullement d'un excès d'enthousiasme nationaliste et/ou patriotique, mais d'une constatation et d'une comparaison bien nécessaire tant les solutions font défaut aux besoins et aux attentes.
Patrice C.

 

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