Les hautes heures des jacqueries arrivent, par Patrice C.


Un mauvais rêve éveillé.

C'est en creusant qu'on devient terrassier. C'est en copulant qu'on attrape la ch'touille. C'est en fricotant qu'on fait du fric. C'est en gouvernant qu'on devient dégueulasse.
La rumeur monte et enfle comme une mer de forte marée en automne, sous un ciel plombé. Tout y est pour réussir et déclencher une forte impression. Le temps gronde, les gens aussi ! Même avec une forte dose de quant-à-soi, on n'échappe plus à des rumeurs, des sourires jaunes, des remontrances en demi-teinte, des sous-entendus très entendus. Même à l'hôpital, là où l'on a d'autres soucis et pensées : pas plus de cinq minutes avant qu'une pique fuse. Toute simple, sans prétention intellectuelle : "Vous m'avez compris ? L'autre à l'Elysée… et puis… Chut !" Partout, je dis bien partout : à la pompe à essence avec le gars d'à côté, au supermarché, chez le boulanger. Je ne vous parle pas du coiffeur… salon d'accouchage traditionnel de la pensée populaire (et pas populiste, eh, l'intello !) Je mets un pied dehors, ça me tombe dessus absolument partout : à La Poste, chez le médecin (si, si !), etc. Et encore, je ne vais pas au bistrot… A mon avis, j'échappe à quelque chose de pas piqué des vers… Ni chez le garagiste, ni au tabac-pmu. Je ne me plains pas : ça pourrait, ça doit être bien pire ! Claquemuré chez soi. Voilà ce qui nous attend tellement la charge est lourde à porter. Les gens : "Prévenez-moi quand ce sera l'heure", sous-entendu : de la grande purge façon 1793. C'est pas qu'aux balcons qu'il y aura du monde… Pour pousser la charrette aussi ! Les Français vont se relayer dans la joie et la bonne humeur. C'est bien simple : ils s'y voient déjà !
Un copain que tu n'as pas eu au téléphone depuis six mois… ça ne rate pas… une minute quinze et patatras : "Y en a marre de ces cons, ces bons à rien qui rebondissent toujours. Pourraient pas se casser une patte et se tirer ?" On en est à souhaiter des malheurs, des cancers même ! A Bagdad on espérerait un attentat, ici on attend un infarctus ou un AVC. C'est dire l'estime qu'on a encore… Et l'espoir ? "Rigole pas avec ça, Maurice, c'est trop triste !"
La dernière angoisse, la der des ders, la sublime : entendre un politique à la radio en se rasant le matin ! Là, t'as envie de hurler "NOOOOOOON, pas ça !" Tu regardes tes enfants, tes petits enfants et tu te sens coupable, presque complice. La tête basse, la queue aussi… Tu regardes tes pompes. Presque les larmes aux yeux. Pauvre mômes, mais où est-ce qu'on les emmène ? Genre Chili d'Allende face aux militaires. Honte, peur et trouille. Ça vous refait pas un mental, même pas de looser mais de déjà perdu total. C'est bien simple (sic !) je regarde mes pompes à longueur de journées. Pas regarder les gens, surtout pas. Il pourrait y en avoir un qui m'en apprenne une nouvelle tout aussi sinistre que les précédentes, voire plus encore ! J'ouvre Médiapart : désolé les gars et les filles et merci quand même, mais je sens monter la boule… "Qui a dit parano ?" Non, en état de choc post traumatique continuel. Je ne crois même plus à une accalmie. La preuve, Hollande change son conseiller financier pour une ex de la banque of America… Oh, que ça fait mal ! Maintenant, il introduit la CIA à l'Elysée. Impossible autrement. Il a pas nommé un conseiller (un énième) aux énergies parallèles, à la reprise en main des bijoux de la famille France. Non, non, il s'occupe de la finance d'abord. Il me dirait, si je le voyais : "Ce n'est pas ce que vous croyez. Je n'ai pas le choix !". Sûr et certain ! C'est bien simple, j'ai mis des amulettes à mes fenêtres (bad dream catcheur des Indiens). Si, si !
Bon, je vais aller dormir, oublier, sombrer. Salut !
Patrice C.

 

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