du djihad à l'impuissance des Etats, par Patrice C.
Portes ouvertes
aux spéculations foldingues.
L'islamisme
radical, le jihadisme et toutes les turpitudes religio-politiques font le buzz ! Peu d'analyses qui soient
satisfaisantes tant la tolérance et le droit de s'exprimer sont détrônés par le
fait de vouloir avoir raison.
Les spéculations
les plus folles courent sur et avec l'affaire de Bruxelles. Un organe de presse
israélien va même jusqu'à prétendre que le couple assassiné, juif, était membre
du Mossad, service des basses œuvres du contre-espionnage Israélien… C'est dire
où vont se loger les fantasmes… D'autres prétendent que la CIA entretient des
camps d'entraînement en Turquie pour intervenir en Syrie. On ne sait trop sous
quelles couleurs et dans quel camp. Bref, "ça" occupe le terrain !
Les plus
rationnels parlent des prisons françaises… vaste sujet ! Nous revoici, les
Français, au centre de cette affaire. Mais rassurons-nous, si nos voisins,
alliés et copains Allemands avaient bien fait le métier, nous n'en serions pas
là. Quand je dis "nous"
n'en serions pas là, il ne s'agit bien sûr pas des victimes, mais des Etats qui
se tirent comme ils le peuvent des pattes de cette gadoue. La situation aurait
pu être inverse : un Allemand à la place d'un Français et le trajet par
avion dans le sens France-Allemagne. Tout cela est supputations.
Cela prouve aussi
que quelque soit l'événement, les victimes ne sont considérées que comme des
dégâts collatéraux des manips des Etats qui veulent surtout et avant tout tirer
leur épingle du jeu et en sortir la tête haute. Tout sera bon pour y parvenir.
Que l'honneur soit sauf ! Le "reste"
est de peu d'intérêt sur l'échiquier politique mondial. Les Américains ont été
assez ridiculisés le 11 septembre pour qu'on ne subisse pas la même disgrâce. For l'honneur, first !
Depuis Kelkal (1995), puis Merah (2012), le même scénario se reproduit avec l'exactitude d'une copie
conforme. Depuis, on nous ressert les mêmes non-réponses, les mêmes non-solutions.
On peut juste remarquer que l'intervalle se rétrécit entre des événements
identiques ayant les mêmes causes et les mêmes effets. Ergoter sur les origines
et les motifs, alors que le mal est fait, c'est discuté du sexe des anges (!).
Ce qui signifie que cela ne sert non seulement à rien, mais qu'on ne résout
rien et qu'on persiste dans la négation d'une quelconque et éventuelle
efficacité. Donc, on laisse tomber ! On vit avec "ça" car on ne peut pas tout faire
et être partout.
C'est en fait une
démission, là aussi, des fonctions régaliennes de l'Etat qui doit assurer la
sécurité de ses citoyens. Pour cela, il a les pouvoirs, les moyens, qu'il fasse
donc son œuvre. Débordé par les événements et voyant le niveau et le flot
monter comme une marée, il commence à comprendre qu'on a vu son désarroi et/ou
sa faiblesse. Attaqué qu'il est déjà au quotidien et de tous côtés sur d'autres
fronts, il tourne en bourrique ! Ce n'est qu'à moitié grave, car de doctes
"spécialistes" et agents
médiatiques de sa propagande se charge de faire passer le message de son
impuissance malgré lui, ce qui par ailleurs leur laisse l'occasion d'exister.
Il est vrai que la nouveauté est telle que l'on n'a pas encore eu le temps de
l'intégrer, voire de la maîtriser. Alors, jactons (de alea jacta est) ! On ne demande d'ailleurs pas à ces
représentants de se mettre à pleurer, ce qui ne serait pas plus efficace, mais
peut-être y viendrons-nous lorsqu'il faudra monter d'un ton… En attendant,
parlons donc des prisons, de la Police, des Services, etc. On ne va quand même
pas taper sur Hollande pour tout !
Impuissants nous
sommes, impuissants nous resterons. Les persécutés chroniques se lamentent, les
autres les ignorent et embrayent (vite)
sur autre chose.
Patrice C.
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