Une odeur de vie, ou l'obsolescence du bipède made in France, par Patrice C.
La vie comme elle
vient.
La France est
décidément un pays de parfums. Si, si ! De parfums politiques divers et
variés et qui ne recule pas devant le fait de devoir ressortir de vieilles fragrances.
J’en veux pour
preuve la lutte des Intermittents,
déjà vu et reniflée, ainsi que celle de la SNCF, moulte fois utilisée. Cela
doit être profitable, car la récurrence est aussi mère et sœur du déjà vu parmi
les générations. Il semble y avoir régulièrement un retour à des sources
indéfectibles et garantes d’effets à défaut d’être profitables.
On ressort les
vieux torchons pour faire la même soupe dans les mêmes soupières sous couvert (sic) de démocratie et de droit
inaliénable à exprimer ses désaccords. Pour les Français, cela ressemble
fichtrement au spectacle qu’ont les vaches à regarder passer les trains.
Finalement, ces pauvres bêtes sont privées de leur distraction au même rythme
que les usagers de la SNCF sont privés de leur moyen écologique de transport.
Il y a de la constance et de l’homogénéité en France !
Bons bougres, les
Français ronchonnent et constatent, d’une part qu’on ne leur dit pas tout sur
les mouvements sociaux légitimes, tant il est souhaitable de pouvoir encore
défendre son beefsteak, et que la constance de lutte des salariés du public
reste un exemple encore possible mais qui ne doit surtout pas être montré au
risque de devenir un exemple. Finalement, les grognons insatisfaits pourront
toujours pleurer dans leur oreiller à défaut de se battre contre des directives
qui les bouffent tous les jours un peu plus. Ils ont, il est vrai, pour
s’épancher, autant de forums qu’ils le souhaitent sur Internet où ils pourront
répandre leur bile et leurs regrets de ne plus être que des serpillières que
l’on rince et que l’on essore.
La position
intransigeante du gouvernement pose un préalable qui se veut désormais
incontournable. C’est spéculer peut-être un peu vite sur la vitalité et la
combativité des Français qui, lorsqu’ils en ont ras-le-bol, sont capables d’un
jusqu’au-boutisme plus ou moins contrôlé et qui, à l’image de 1995, risque pour
le coup de faire exemple avant de faire désordre.
Pendant ce
temps-là, les lycéens et lycéennes planchent, visiblement malgré les
perturbations des transports, tant il est vrai que « tout ça » est un peu dans nos gènes et peut participer à une
réflexion sur le bonheur, tant il est vrai que celui-ci n’est peut-être pas
directement dépendant de celui-là.
La vie quoiqu’on
en dise et quoique l’on en fasse.
Patrice C.
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