Vers des jacqueries ?


Des régions aux tensions.

 
François Hollande président accumule les bévues. Doté d’une popularité de premier secrétaire du PS, s’infiltre désormais une véritable défiance à son encontre s’agissant de son découpage des régions.

Il voulait se montrer réformateur et courageux, il voulait que les régions réalisent des économies, il voulait que sa réforme territoriale devienne l’emblème de son quinquennat. En passe de se transformer en déconfiture et révoltes des barons, c’est une réforme qui respire le coupe-coupe selon le poids de tel ou tel desdits barons socialistes.

Il va de soi que gouverner devient un casse-tête permanent. Tout et son contraire est effectué pour tenter de se garder d’une chute définitive. On ne le sait que trop, la désespérance et le manque d’horizon d’attente sont les mamelles de la révolte spontanée et non organisée. Voire de l’émeute. A cela s’ajoute l’illégitimité des gouvernants. Si elle s’installe durablement, la recherche du chef, du guide, du conducteur devient une plaie historique bien connue durant tout le XXe siècle. Nicolas Sarkozy président, de 2007 à 2012, a tenté de passer pour un chef démocratique. Echec, les électeurs ont été saturés par son omniprésence, son omnipotence et tout son entourage placé aux affaires et leviers du pouvoir. Aujourd’hui, Hollande président par défaut a échoué à redresser la barre de la représentation. Aurait-il pu ? En possédait-il les dispositions ?

La question de la représentation, de la délégation, se trouve au cœur de la discussion constitutionnelle depuis 1789. Imaginer modifier une carte administrative en un tour de main est une gageure. Rien ne se fait sans temps, débats et concertations multiples, de gré à gré. Croire en un tel artifice pour marquer les esprits s’apparente à un échec assuré. La population de France, qu’on le veuille ou non, est de plus en plus en situation de sécession. Chacun se débrouille avec ses moyens. Rien de mieux.

L’atomisation se généralise et une politique d’en-haut, comme on avait le Conseil d’En-haut du roi sous l’Ancien Régime, agite sourdement la véhémence… quand, de plus, des faits sociaux et des menaces internationales se greffent à cet état de l’esprit total d’une population, gronde alors une radicalité aux tonalités nouvelles. Vers de nouvelles jacqueries ?

LSR

 

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