Vilenies et vilains des villes, par Patrice C.


Suite d’hier, pour ceux qui suivent...
-Revue de détails-


Ça y est, je suis rentré de ma promenade en ville. Et pas aussi indemne que je l’espérais. D'ailleurs, en rentrant, la première chose que je fais, c'est de me laver les mains. Et même avant d'aller pisser. C'est dire la confiance…
Effectivement, j'ai encore assisté à des spectacles et à des comportements affligeants, désespérants et déshumanisants au possible. Je n'ai quand même pas eu droit aux cheveux bleu-blanc-rouge ni à trop de shorts et tee-shirts qui fleurent le nationalisme de supermarché. Quelques casquettes, quand même !
Les airs m'ont paru aussi abrutis et vagues que précédemment, fuyants et vides. Le rythme de marche est soutenu, à croire que tout le monde fait comme moi : courage, fuyons ! Visiblement, on en a marre aussi de se voir les uns les autres. Zéro partout, la balle au centre !
Le repas avec mon pote fut très agréable, comme il se doit avec un bon copain qui lui aussi souffre le martyr et la désespérance. On a failli être renversés dans les passages piétons, verts pour les piétons, par l'incontournable imbécile en voiture que l'on a sorti de sa voiture car il n'était pas content et qu'il se la jouait, se disant libre, payant ses impôts, que les piétons n'ont pas tous les droits (!), etc. Bref, on l'a planté là avant de le pulvériser, ce qui nous a grandement chatouillés. Si on considère le comportement et le niveau mental de la gente automobiliste dans Paris, cela ne relève plus guère que de l'anecdote de troisième rang… Bonjour le niveau ! Homo automobiliscus parisianis, vade retro satanas ! Et vous pouvez tous crevés d'accidents.
La conversation n'échappe pas au fameux Mundial do Brazil et surtout de l'espoir que mettent désormais les peuples à se faire la guerre de civilisation par football interposé. Ce ne sont positivement plus les verts, les rouges ou les jaunes, ou les bleus qui vont gagner, mais l'occident, l'orient ou les orthodoxes, les musulmans ou les africains qui sont toujours d’origine civilisationnelle indéterminée, les pauvres. Une relecture de Huntington en situation.
On peut effectivement s'étonner que des gens qui ont la nationalité française depuis des générations éprouvent encore le besoin de ressortir le drapeau du pays de leurs aïeux à la première ou deuxième occasion. Il est vrai qu'avec celui de la France, cela leur donne deux occasions de se manifester ! Le foot, c'est surtout être vu et entendu et sauter sur la première occasion qui se présente de faire la fête. Soit, va pour le côté bon enfant…
Le retour a amené jusqu'à mon regard des spectacles sur nombrils engloutis à des profondeurs abyssales, des caleçons de toutes les sortes apparents et des jambes et poitrines et des épaules couleurs lavabo mais sans complexe aucun exhibées. Revue de détails !
Merci au monsieur qui a su échanger quelques mots avec moi au sujet de sa belle montre qui avait pris l'eau et qui a répondu à un trait d’humour. J'espère qu'elle séchera rapidement, et à la dame qui, dans la queue de la Fnac, a bien voulu échanger sur l'accueil du magasin apprécié réciproquement. Cela mérite bien un coup de chapeau. L'espoir fait vivre…
Terminus, tout le monde descend ! Next !
Patrice C.

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