De l'enseignement du sport pour la politique, par Patrice C.
Adrénaline pour
les uns et oxygène pour les autres.
En regardant un
superbe match de tennis à la télé, je ne pouvais m'empêcher de rechercher des
parallèles, des points communs, des rapports avec la façon dont est mené le
monde. Le match fut passionnant, la question n'est pas là, c'est justement
parce qu'il était rondement mené que cela attirait mon attention. Le rapport ?
Mais il y en a plein ! Il suffit de resituer la finale de Roland Garros et
de ce qu'elle fut, dans le contexte actuel de l'état du pays. Il n'y a pas de
hasard...
Bien sûr que
c'est le meilleur qui gagne ! Mais il ne fait pas tous les points tout
seul, son adversaire travaille en partie pour lui. Toute faute profite à
l'adversaire… Ça ne vous rappelle rien ? En fait, les deux adversaires
n'ont plus rien à apprendre l'un à l'autre et l'un de l'autre, si ce n'est la
volonté de parvenir. Et ça, ça ne s'apprend pas ! Il y a les réussites et
les échecs, mais ils découlent de tentatives de faire quelque chose.
La vie n'est pas
un match de tennis ou d'autre ? Mais si ! D'ailleurs, les salariés se
battent (en douce) dans les
entreprises pour "arriver",
pour obtenir la petite prime qui fait la différence. On accepte pas seulement,
on court après, courbettes comprises ! Les peaux de bananes et les
vacheries glissées au chef, dans l'ascenseur… Un classique ! Restons-en
donc au match. Celui qui gagne ne le vole pas, ne l'usurpe pas. Il ne fait pas
semblant, le bougre ! D'ailleurs, ça ne dure pas une vie à ce rythme-là,
juste quelques années : les meilleures d'une vie.
Là où nos dirigeants,
responsables, devraient prendre de la graine (à moudre), c'est là ! Au lieu de profit, on en fait une
défaite générale, on a mal compris ou interprété. On simplifie, on résume un
peu vite. Alors, on nous y envoie tout droit : battez-vous ! La guerre
de tous contre tous… Vieux comme le monde et tellement profitable. Je n'ai pas
noté dans le sport une telle volonté, une telle finalité. Je n'y ai vu que du
respect, un affrontement pacifique, un respect de soi et des autres. Le sport,
une exoplanète ?
Aujourd'hui,
Valls qui était présent au match est capable de transcrire à son avantage (40/40) le combat pacifique auquel il a
assisté : battez-vous ! Rien compris ! Quand on se bat encore,
c'est pour leur infliger 15 % de participation aux élections. Abandon en rase
campagne ça s'appelle. Se battre contre des moulins à vent, on aura essayé et
il y a encore quelques soubresauts anémiques. Non, on regarde et on attend.
C'est beaucoup moins beau et digne qu'une belle épreuve sportive, une bagarre
de poireaux, de légumes trop cuits ! Oui, c'est mou de partout. Ce matin,
la presse s'empare de la belle affaire, la belle opportunité : de la terre
battue, du soleil et deux types qui s'affrontent à armes égales et avec
passion. Les jeux du cirque, des larmes et du sang en moins. Il suffit de
passer à la page deux pour embrayer sur la triste réalité des choses de la vie
(chabadabada…).
Eh, Manu !
Si on motivait les gens ? Si on ne les prenait pas pour les derniers des
derniers…
Patrice C.
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